31 octobre 1942,

Au matin de la veille de la Toussaint, une pluie torrentielle s’abattit sur Blackstone City et le ciel d’un noir opaque augurait une interminable journée. Et aucun des résidents du Nouveau Monde ne se doutait que les heures à venir viendraient chambouler leur quotidien. Avec mes consœurs, nous leur préparâmes une petite surprise dans le but de nous amuser avec eux. Cependant, nous prîmes des mesures radicales afin de mettre en sûreté les humains face à ses créatures douteuses.  

Au cours de l’après-midi, l’orage continua à faire rage. Pendant ce temps, Morgane, Neva et moi-même poursuivîmes nos préparatifs pour la grande soirée qui attendait nos conviés. Et quand tout fut mis en place, le soir suivant, je m’adressai à nos concitoyens :

« Chers habitants de Blackstone City ! Aujourd’hui, nous sommes le 31 octobre, jour de la veille de la Toussaint ! »

Neva et Morgane prirent place à l’intérieur d’un cercle et fermèrent leurs yeux. Le ciel s’assombrit davantage, tandis que la pluie cessa de tomber. Mais un grondement retentit au loin, derrière une chaîne de montagnes.

« Préparez-vous à passer une nuit riche en rebondissement. Joyeuse fête d’Halloween ! »

Les réverbères qui s’étaient éclairés à la nuit tombée, s’éteignirent soudainement dans toute la ville. Tout Blackstone City baignait dans le noir.

Voilà déjà un mois environ que nous étions arrivée en ville. J'avais retrouvé mon père, ou du moins l'ombre de mon père, puisqu'il n'avait aucun souvenir de moi. pour lui, je n'étais encore un foetus dans le ventre de ma mère, cette femme qu'il aimait encore pour l'instant. C'était des plus troublants. Je ne savais pas trop quoi faire. Les gens avaient commencé à prendre possession des lieux et pour ma part j'avais choisit un petit appartement au nord de la ville. J'avais réussi à récupérer quelques vêtements et en me regardant dans un miroir, j'avais l'impression de voir ma grand-mère sur les photos que me montrait grand-père avant ma transformation. Il me manquait en cet instant. Lui aurait su trouver les mots pour convaincre mon père, pour le persuader.
Ce soir était un jour de fête. Il s'agissait Halloween. Je mettais peaufiner un petit déguisement de sorcière, rien de bien extravagant, mais j'avais fait avec les moyens du bord. J'arrivais donc sur la grande place, lorsque j'aperçus des sorcières. Elles s'installèrent l'une face à l'autre et le noir fit son entrée. Toutes les lumières s'éteignirent. Je ne savais pas trop quoi faire. j'étais perdue, seule; mes sens vampirique prirent rapidement le relais. ca commençait bien!

- Haha!! C'est pas drôle ein!

J'avais beau y voir relativement clair, je n'aimais pas du tout ce que ça laissé présager.

Halloween...Pas ma nuit préférée de l'année. Je la laisse volontiers aux sorcières. Bien trop de monstres pour que ce soit amusant. Bien trop de masques en latex pour pouvoir user de ses crocs sans bouffer du plastique. Ce soir, je fais grève. Alors, ce que je fais dans la rue à la nuit tombée? Je me suis trouvé une demeure pas dégueu à la sortie de la ville, et je ne dis pas non à couper avec l'ambiance du travail. Il y a plusieurs années que je n'ai pas été aussi investi dans mon entreprise, mais si je ne prends pas de pause, je vais m'y ennuyer bien vite. Alors voilà, je tente de rentrer entre chien et loup, assez tard pour ne pas briller au soleil, assez tôt pour échapper à ces hordes de gosses déguisés réclamant des bonbons à tous les étrangers... Il se pourrait quand même que je fasse montre de mes crocs ce soir, si jamais. Rien que d'y penser, j'ai les gencives qui me démangent.

Et les lumières de la rue qui s'éteignent, allons-y. Si vous voulez vous la jouer "30jours de nuit" et offrir le banquet aux vampires du coin, ne vous gênez surtout pas. C'est open-bar? Bref, pour ma part, j'ai de quoi y voir clair comme en plein jour. Mais il n'empêche que rentrer chez moi me va aussi. En courant? J'ai l'air d'une jouvencelle apeurée?! La seule chose qui pourrait me faire courir seraient les gouttes de pluie dégoulinant de mes cheveux et passant sous mon manteau. La flotte, c'est la merde.

Ce monde est complètement fou. C'est quoi ces mecs aux yeux rouges d'abord? Et on est clairement pas à Londres, ça, c'est établi. Bordel de... J'ai fait quoi pour en arriver là bon sang de merde?! Dites, y en a qui pensent à ceux qui ont une famille? Non pas que j'ai énormément d'affection pour ma femme, j'dirai même que là, c'est les vacances, mais j'en ai un peu beaucoup plus pour le petit monstre qui se cache en elle.
Quand à cette jeune fille blonde qui se prétend ma fille? Si elle était plus jeune, j'dit pas, ça se pourrait très bien. Mais là, techniquement, ça coince un chouilla quand même. Parce qu'elle a quoi? 12ans? J'sais que j'ai commencé jeune mais là, un peu trop jeune quand même.

Bref, je cogite, ça m'évite de penser à la brulure dans ma gorge. Y a rien à faire, ça passe pas. Rien à faire pour quitter cette foutue ville non plus. Et c'est pas manque d'avoir exploré chaque recoin de la "frontière". J'avais que ça à faire de ma journée, de toute façon, chercher une façon de m'échapper de cette folie. Savez ce que j'ai vu la semaine dernière? Un type qui en a chopé un autre à la gorge, comme ça, avec les dents! Alors j'sais pas si c'est la nouvelle méthode de drague du coin mais j'suis pas intéressé... du tout. Alors j'ai fui cette partie de la ville. J'ai couru plus vite que jamais, j'aurai juré voler. Je sais toujours pas où je suis, mais j'ai appris à me planquer de tous et de tout le monde. Au moins le temps qu'il me reste. Parce que je suis pas complètement stupide. J'me sens fiévreux, ma gorge me brule, aucune nourriture ne parvient à me sustenter, j'ai du boire l'équivalent de deux fontaines publiques sans étancher ma soif... et j'ai pas du dormir deux heures en quinze jours. Aux dernières nouvelles, sans vouloir jouer les victimes, de tels signes cliniques, ça pue du cul, mais profond... Peut-être la raison pour laquelle je me suis rapproché malgré moi du entre ville. Doit bien y avoir un toubib dans ce patelin!

Bon ce déguisement ne faisait pas peur le moins du monde, mais j'avais bien rigolé en l'enfilant. Dmitri n'aimait pas cette fête, Personnellement j'avais passé le cap des "vampires ne sortent pas les jours d'halloween", mais pas lui. Il croyait dur comme fer en ce truc enfin c'est tout du moins ce qu'il m'en avait dit. Je ne m'attendais donc absolument pas à le voir ce soir. Je m'étais fais belle, enfin autant que possible pour la déesse nordique que j'était censé représentait ce soir : Sif.
J'avais donc laissé Lena au main d'une nourrice, Le temps pour son père de rentrait du travail. Je prenais la poudre d'escampette après un énième bisous à ma pépète. La plus tombait à torrent avant même que je n'arrive sur la place principale de la ville. les lumières s'éteignirent aussi. Un homme faisait un discours lorsque j'arrivais. Des femmes assises en tailleur que je n'avais encore jamais vu parlait dans une langue inconnue. Je n'étais pas rassuré, vous le croyez ça? C'est un comble pour un vampire sanguinaire, non?

- On y croirait vraiment. J'ai pas souvenir d'avoir vu une soirée d'Halloween qui commence aussi mal!

Et dieu sait que j'en avais vu des soirées d'Halloween, un bon paquet à mon actif, mais là ça attaquait dur. Je me parlais plus à moi-même qu'à quelqu'un en particulier, Mais bon qui sait! Au dernier éclair je me faufilais sous le auvent d'un magasin à quelques pas. J'avais beau ne pas en avoir peur, j'en avais un peu marre d'être trempée. Ça ne me donnait pas vraiment envie de rester, j'espèrais que cette soirée en vaudrait vraiment le coup.

Aujourd’hui aurait dû être jour de fête. Le 31 octobre, certain l’appelle Halloween, d’autre Samain, Toussaint ou encore le jour des morts. L’hybride n’était pas certaine de ce que cette célébration signifiait pour elle. Sa vie avait été tellement traversée par divers évènements qui ne lui avait pas laissé le loisir de profiter de cette fête.

Alors qu’elle traversait une rue, à pied, une voix retentit comme sortie de nulle par annonçant les festivités de la journée. Cette voix lui semblait à la fois familière et inconnu. Encore un mystère qui résonne dans son crâne. Elle s’approche de la place publique afin de bien entendre le reste du discours avec les autres habitants de Blackstone City.

Une fois le monologue terminé, Hayley tourne les talons et s’éloigne peu-à-peu, espérant croiser, enfin, quelqu’un qui lui sera familier alors qu’elle sort du troupeau entassé. Le premier visage qui lui vient à l’esprit? Hope. Elle veut retrouver Hope. C’est avec cette idée en tête qu’elle accélère le pas. Alors qu’elle vient à tourner le coin d’un immeuble pour emprunter une ruelle, elle se bute à quelqu’un au moment où un éclair vient déchirer le ciel dans un fracas assourdissant.

- Oups! Pardon.

Blackstone, cette ville était un véritable enfer dont nul ne connaissait la raison de notre réveil en ce lieu, même si beaucoup de doutes s'installaient. Depuis mon arrivée, je n'avais cessé de chercher Alexander, en vain. Certains dans cette ville avait perdu la mémoire, étais-ce son cas ? Peut-être ne se rappelait-il plus de qui il était et de qui j'étais pour lui ? En ce sens, mon soulagement se ferait sentir, non pas que la situation serait plaisante mais, il y aurait une raison valable à son absence.

Nous étions réuni par deux sorcières pour une nuit d'Halloween qu'elles annonçaient riche en rebondissement. Des rebondissements, j'avais personnellement eu mon lot, mais avions nous le choix ? Je ne le pense pas. Je regardais autour de moi sans arrivée à distinguer un visage connu. J'étais perdue et seule depuis un mois, depuis notre arrivée ici. Les lumières s'éteignirent et nous étions dans le noir complet, heureusement mes capacités de loup me permettaient de voir comme en plein jour. Qu'allait-il nous arriver ?

Halloween, j'adorais cette tradition. Le jour d'halloween, nous étions tous des monstres, il n'y avait pas de distinction, pas de tabou, nous pouvions nous révéler tel que nous étions, du moins autant que possible. D'après ce que j'avais entendu dire dernièrement, une petite fête se préparait, mais nous étions à Blackstone et tout ce qui pouvait apparaître comme libérateur avait tendance à virer au cauchemars.
C'est ainsi que je me rendis sur le lieu de rendez-vous. Une femme était en train de s'adresser au personne réunit, finalement j'avais eu raison, mon pressentiment me dictait que les choses allaient réellement mal tourné. Je cherchais mes proches du regard afin de les rejoindre et afin que nous restions tous uni. J'apperçu au loin Rhenna, que j'avais brièvement connu à Forks, plus étonnant encore, j'apperçu Kara, je ne savais pas qu'elle était ici puis enfin j'aperçu Klaus, il était là enfin.

Je courus à vitesse vampirique vers lui et le pris dans mes bras au bon moment puisque l'orage se mit à retentir et nous fûmes plongés dans le noir. A cet instant, mes pensées allèrent vers Hope, mon père également et Kara à qui je fis signe de me rejoindre profitant de la lumière d'un éclair. J'espérais qu'elle m'ait vu mais je n'en étais pas certaine.

- Klaus, tu as vu Hope ? Est-ce qu'elle est ici ? Et le reste de la famille, Hayley, Elijah, Rebekah ? Je n'ai pas vu les Cullen non plus. Que faisons-nous ?

Je crois que cette année plus que les autres, les gens ont décidé de s'y mettre à fond. Et il n'est pas encore 19h! Je croise entre autres la route d'un type qui m'a l'air plus mort que vif, une inspiration me confirmant d'ailleurs cet état de fait. Encore un nouveau-né abandonné là par son créateur, sans même savoir se nourrir à la veine, tiens. Non, j'suis pas baby-sitter, j'ai bien assez du poupon de Mina à m'occuper. Si elle me sort par les yeux la gamine? Non, du tout. J'ai attendu quatre siècles pour ça alors... seulement, ces machins là, ça devrait avoir un mode pause!
Bref. Je poursuis mon chemin, ignorant volontiers l'autre à qui je devrais faire la fleur d'une décapitation propre et nette - je ne suis pas d'humeur généreuse, désolé -, jusqu'à passer près de l'angle d'un immeuble, et éviter de justesse une collision avec quelqu'un qui ferait mieux de regarder où elle va, si elle n'a pas les réflexes d'un vampire. Convaincu qu'elle ne va pas me tomber dessus, je retire mes mains de ses bras comme si son contact me brulait les paumes avant de me rappeler d'une règle fondamentale avec la race humaine. Être aimable. Je lui offre donc la vision de mes yeux rouge sombre alors que je croise les siens.

"Il n'y a pas de mal. Mais vous devriez regarder où vous mettez les pieds."

En seulement quelques secondes, tout Blackstone City se retrouva plongée dans le noir complet. L’orage retentit de plus en plus fort à chaque fois qu’un éclair apparut. Le début des festivités fut imminent. Les cris perçants résonnèrent en abondance sur la place. Il fut temps de passer à la seconde phase.

Je fermai les yeux et prononçai une incantation pour créer une illusion. Une fois celle-ci lancée, je rouvris les yeux et observai la scène devant moi. Morgane et Neva se joignirent à moi et ensemble, nous créâmes un cercle de feu d’un grand périmètre. Et avec les quelques prisonniers enfermés à l’intérieur de celui-ci, ils ne tardèrent pas à entrer dans une transition entre le rêve et la réalité.

- Voyez-vous, mes sœurs, leur dis-je, je leur donne à peine quelques secondes avant d’être hantés par leur pire cauchemar, soit le plus profond qu’ils ont enfoui en eux. Le restant de la nuit, sera pour nos petits joueurs de longues heures de tortures, d’effroi et de panique totale, et peut-être même, bien plus. Regardez et appréciez ! Mais en attendant, je vais leur offrir un cadeau supplémentaire…

Je fermai les yeux et levai les bras. Je fredonnai un air de musique et fit apparaître une grosse intempérie.

- Joyeux Halloween, mes sœurs ! leur disais-je avec un sourire.

Journée de merde quand tu nous tiens. Les déboires s'étaient enchaînés les uns après les autres. Tout avait commencé au réveil. j'avais eu la très bonne idée de me balader à poil dans la maison, ma sœur étant absente, je sais pertinemment que je ne devrais pas me promener cul nu dans ma maison, mais que voulez vous ça avait été plus fort que moi et quand j'ai une envie j'ai besoin de l'assouvir, un peu comme notre voisin en somme. Un peu voyeur si vous voulez mon avis, il a fait caca dans le jardin. Il était partit comme un voleur lorsque je l'avais vu par la fenêtre. Croyais moi que je n'étais pas prête de la raconter à quelqu'un celle-ci, ça craint vraiment. Finalement j'étais allé m'habiller en me promettant de ne plus faire ça de ci-tôt, ça donne vraiment des idées chelou aux gens.
Dans l'après-midi, j'avais croisé des gens évoquer Thanksgiving. On était qu'en octobre et les gens songeaient déjà à ça, Ça allait un peu trop vite pour moi, j'espérais bien de plus être ici dans un mois. Et puis j'ai toujours trouvé curieux cette idée de fourrer une dinde. Je ne comprenais pas vraiment l'intérêt de cette fête en général, mais alors cette tradition c'était le summum.
Bref, je devais aller travailler et finalement cette discussion entre ces personnes, j'avais finit par l'oublier, comme l’événement de la matinée.

Le soir venue, j'avais fermé la bibliothèque de bonne heure pour me préparer pour Halloween. C'était un truc de sorcière après tout cette soirée, alors je me devais d'y assister. j'ignorais le plan que nous avez concocter The Raven et les deux demoiselles.
En avançant dans la ruelle, Ils étaient là tous les trois un peu plus loin. Elles psalmodiaient pendant que lui nous embobiner avec ses belles paroles, auxquelles j'ai cru d'ailleurs. "Joyeuses fêtes" Il en a de bonne lui. Je tâche de rester attentive aux deux demoiselles, mais sans parvenir à attendre leur discours j'étais bien trop loin et ne possédais pas d'ouïe fine vampirique.
J'entendis un cri derrière moi, ma sœur était là. Je mis un temps fou à voir qu'elle était blessée. Une énorme tâche rouge apparut sur sa robe blanche. Elle s'étalait au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. Elle tomba au sol avant que je n'ai le temps de la rattraper. Je ne comprenais rien à cette situation. En relevant la tête j'aperçut une personne sous une cape noire, mais impossible de voir son visage, seuls des cheveux verts dépassés. cette vision me terrorisa. je reculais de plusieurs pas à cette vision. je savais très bien qui était sous cette cape, sans oser me l'avouer. Je regardais de nouveau ma sœur mais son corps avait disparu et en levant la tête la personne qui l'avait tué non plus. je me relevais en larme, ne sachant plus ou donner de la tête.  Je vois un homme courir, il me rentre carrément dedans et je lui demande : "Tu vas ralentir oui ! Tu t'es pris pour The Raven ou quoi ?" Mais je n'ai pas eu le temps d'en dire d'avantage ou l'homme de me répondre qu'un cri se fit de nouveau entendre et la scène précédente se répéta une fois, deux fois et je ne sais combien d'autre fois. Elle était sans fin.