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    En bref



    Another day has passed.
    ❝ We are supposed to be the enemies of all mankind... ❞

    Edward Cullen En apparence, un jeune homme tout ce qu'il peut sembler de plus normal, et pourtant, derrière son regard intriguant se cache un long passé, dur et complexe avec sa part de ténèbres comme de lumière. Il n'est plus humain depuis un certain temps, cette nature le quittant pour laisser place à un être assoiffé et bestial. Pourtant à ce jour, il est sûrement le plus humain des êtres sanguinaires. Il a une famille, il est aimé et vit pour protéger ses proches.

    Contexte • Le temps est des plus étrange. La matinée est mouillée par une pluie fine et des nuages gris engouffrant la ville dans une lumière sombre. Un air maussade gagne les habitants, chacun traîne des pieds, se plaint. Puis, les rayons du soleil se frayent un passage dans le ciel, vainquant les nuages peu nombreux en cette journée, baignant la ville de Forks dans une lumière dorée. Il fait beau, la pluie n'est plus, le sourire gagne les habitants, chacun profite du retour du soleil et va avec joie à sa rencontre. Mais certains s'en cachent, le fuient, évitent avec grande difficulté le contact de ses rayons, désireux de rester discrets, de ne pas se faire prendre, de ne pas se faire remarquer...






    Maxine Z. O'Leary Voilà trois années que la jeune femme a rendu son dernier souffle. Trois années qu'elle n'est plus humaine. Mais cela fait tout juste un an qu'elle retrouve un semblant de vie et qu'elle tente, au mieux, d'oublier les deux premières années de sa nouvelle vie. Deux années de carnage, de folie, de tristesse, deux années au cours desquelles elle errait sans réel but, sans prendre conscience de ce qu'elle faisait, de qui elle rencontrait, croisait, dévorait. Happée par les ténèbres et la tristesse. Aujourd'hui, son passé la hante, sa vie lui manque. Atrocement.


    ❝ Let's stroll in the woods ❞

    Elle sentit un rayon caresser sa peau. Autrefois, ce contact était des plus naturel, familiers, agréables, elle aimait passer son temps sous la chaleur de ces rayons solaires, être enivrée par leur douceur, souriant bêtement quand elle pouvait se prélasser au soleil. Le soleil lui manquait tant. Elle était tant peinée de ne plus sentir le grain de sa peau se réchauffer. Il n’en faisait rien, restant gelé. Mais malgré cela, elle le ressentit à cet instant, ce vif rayon qui vint illuminer la paume de sa main. Ce ne fut pas de l’apaisement, encore moins de la joie qui vint éclairer son regard, mais plutôt de l’inquiétude alors qu’elle se tournait vivement en direction de la fenêtre.

    Elle se mise à penser à vive allure, fixant le ciel Ce n’est pas vrai… Il était prévu de la pluie pour toute la journée ! L’inquiétude faisait apparaître les plis de son front, barrant son visage et faisant peser son regard. Elle regarda autour d’elle, soufflant quelque peu Heureusement que je n’étais pas en cours… Tentait de se rassurer vainement la jeune femme.

    Elle resta à la fenêtre, sans trop s’en approcher pour qu’on ne la remarque pas de l’extérieur. La matinée avait été grisâtre, une pluie fine s’abattant sur la ville, humidifiant l’air et rendant les étudiants maussades, pourtant ce n’était pas faute d’être habitué à telle météo ici. La pluie était sensée tenir toute la journée, Maxine avait vérifié le matin même afin de ne pas être prise de court de la sorte. Mais voilà qu’elle se retrouvait là, à fixer le ciel qui se dégageait de plus en plus, la faisant tendre serrer les poings sous la tension. Comment allait-elle faire… Elle était censée avoir cours cette après-midi. Comment donner un cours à des élèves quand votre peau s’illumine de mille feux au moindre rayon solaire ?

    Une voix nasillarde lui parvint - Le soleil nous fait une superbe surprise ! Il illuminera l'après-midi ! On espère que vous en profiterez tous ! - Maxine jeta un regard noir empreint de colère à la radio qu’elle avait allumé en entrant dans son bureau. Ça ne sera certainement pas mon cas.

    Elle s’éloignait vivement de la fenêtre, faisant les cent pas dans son bureau. Elle avait toujours réussi à éviter ce genre de situation jusqu’à ce jour. Mais elle savait quoi faire, même si elle n’aimait pas ça. Cette nature ne lui apportait que du malheur, de la peine et des complications. Elle ne cessait de haïr un peu plus le malheureux qui l’avait transformée lorsqu’elle se retrouvait dans de telles situations complexes.
    Elle se souvenait des contes qu’on lui contait enfant sur les êtres vampiriques, des monstres cruels et effroyables, sanguinaires et violents, sans pitié. Elle n’était pas ainsi, elle se battait contre ces instincts bestiaux conférés par cette nature pénible pour ne pas devenir ainsi. Mais lorsque la colère montait, intensifiant ses émotions, elle craignait toujours de perdre le contrôle. Comme autrefois.
    Elle se frotta machinalement le front avant d’appuyer ses deux paumes sur son bureau, inspirant longuement, chose inutile lorsqu’on ne vit plus, lorsque votre cœur est éteint, mais réflexe fantôme de son ancienne humanité. Maxine réfléchissait, ses pensées voguant à toute allure dans son crâne.

    Ses longs doigts enserrèrent le combiné du téléphone et elle tapota un numéro : « Allô Mary ? Oui, c’est Max, je suis désolée, mais je ne me sens vraiment pas bien et je ne suis pas sûre de tenir pour l’heure de cette après-midi… » Elle avait adopté une voix faible pour accentuer son mal-être : « Oh ! Je me disais que tu étais un peu pâlotte ! » Maxine retint un rire nerveux : « Ne t’en fais pas, je te couvre ! Rentre te reposer ! »

    La jeune femme se confondit en excuses et remerciement avant de raccrocher et de s’emparer de sa veste. Elle abattit la capuche sur le haut de son crâne et allait pour ouvrir sa porte quand elle croisa son reflet. Son iris était rouge sang. Tel un déclic sa gorge la brûla soudainement, portant instinctivement la main à son cou, geste inutile… Elle avait soif…La jeune femme se confondit en excuses et remerciement avant de raccrocher et de s’emparer de sa veste.
    Elle parcourait les couloirs à vive allure, évitant le soleil qui entrait par les fenêtres, se faisant de plus en plus présent à l’extérieur. Elle évitait les regards afin que personne ne la coupe dans son avancée. Elle devait sortir d’ici, elle devait se nourrir, mais ne surtout pas céder ici. Enfin, elle atteint la porte menant au parking des enseignants. Baigné de lumière. Elle s’arrêta au seuil de la porte jurant de plus belle avant de vérifier ses lunettes, sa capuche, remontant son col et cachant ses mains. Un coup d’œil aux alentours, clé de voiture en main et ce fut en vitesse vampirique qu’elle rejoint son véhicule et s’y engouffra enfin avant de démarrer en trombe pour s’éloigner rapidement de toute civilisation. Sa faim étant bien trop intense pour risque de s’attaquer à n'importe qui. Encore moins sous un tel soleil…

    La voiture s’arrêta sur le bas-côté. Elle avait quitté la route principale pour s’aventurer sur un chemin tordu se perdant dans la forêt. Elle devait manger, chasser. Ses sens étaient à l’affût, elle repéra bien rapidement une proie, mais perdit un instant à analyser l’odeur qui venait lui chatouiller les narines. Elle ne reconnut pas l’odeur typique au sang humain et s’en rassura. Aujourd’hui, elle se contenterait d’un animal. Car d’ordinaire, c’est du sang humain qui apaise sa gorge. Peut-on réellement appeler humain les ordures que tue Maxine ? Des tueurs, des violeurs, des brutes qui n’ont fait que du mal, qui ne savent pas prendre soin de leurs proches, de leur famille, de la vie qui leur a été offerte. Qui ne cessent de s’amuser à détruire tout ce qu’ils touchent, à humilier, piller et rabaisser ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin. Elle ne le supportait pas. Elle ne le supportait plus.

    Son œil croisa celui de la biche. Un froissement de feuilles se fit entendre alors que la bête tentait de fuir. Mais le monstre sanguinaire s’était déjà abattu sur elle, l’immobilisant d’un geste, faisant preuve d’une force surhumaine, les os de l’animal craquant sous la poigne de la jeune femme aveuglée par sa soif, abrutie par les palpitations du cœur de la bête, obnubilé par ce sang qu’elle entendait parcourir le corps de la biche. Ses crocs étaient sortis sans qu’elle ne le remarque bien trop hypnotisée pour cela, bientôt, elle plongea sur la bête, savourant le nectar que lui offrait le magnifique animal…
    Les minutes s’écoulèrent et lorsque Maxine releva la tête, ses lèvres étaient tâchées de sang, son iris perdait son grain de folie pour vriller sous la peur, se rendant compte qu’elle avait perdu le contrôle un court instant. Elle s’écarta d’un mouvement brusque de la bête, sa vitesse surhumaine la faisant se plaquer contre un tronc d’arbre. Elle tira ses cheveux en arrière, ennuyée par ses mèches, rapprochant ses genoux de sa poitrine, se recroquevillant.
    Tuer un animal ne la mettait pas dans un tel état. Perdre le contrôle oui. La faisant replonger dans les méandres de ses souvenirs, de ses premières années, de sa transformation, de la mort de Kate. Souffrance, tristesse, culpabilité revinrent au galop.

    « Non, non, non. Respire. » Tentait de se convaincre la jeune femme, désireuse de reprendre contenance. Puis elle sentit une présence et jeta un coup d’œil circulaire aux alentours du tronc auquel elle était adossée : « Qui va là ? » Questionna-t-elle sans prendre la peine d’essuyer le sang de ses lèvres. Après tout, elle n’entendait pas de battement de cœur…


    © Halloween

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    En bref


    Another Day Has Passed
    La vie Forksienne n'était certainement pas la plus ensoleillé et la plus mouvementée. Nous étions bien loin des soirées festives que nous vendaient la télévision américaine. Aucun risque de coma éthylique dans les environs, la moyenne d'âge de la population avoisinant les soixante-quinze ans. Cela faisait maintenant plusieurs décennies que nous revenions ici, notre lieu préféré de villégiature. Et d'autant plus depuis ma rencontre avec Bella. Elle rendait cette ville irremplaçable. Je n'étais heureux qu'à ses côtés. Ici.

    Mes pensées se heurtaient rapidement à mon esprit, devant le paysage gris qu'offrait la baie vitrée du dressing. Comme chaque matin, je passais beaucoup trop de temps dans mes  réflexions. A quoi bon ? Rien. La vie que je menais n'avait jamais été aussi... normale. En passant outre le fait que je m'approchais de mes cent quatorze ans, figé dans la peau d'un adolescent, ma réussite reposait dans la famille que j'avais construis avec succès. Vu de l'extérieur, je sortais vainqueur de tout les pièges que le destin me tendait ! James, les Volturis, Victoria puis Jake en passant par la grossesse de Bella et cet amour qui m'avait fait peur au début. Années après années, je triomphais des embûches et j'évoluais dans cette partie qui m'était encore inconnue : la vie à deux. Certes, nous nous étions donnés l'un à l'autre depuis dix ans maintenant. Mais cela représentait beaucoup plus pour nous, être surnaturels, que pour de simples humains. L'addiction que j'éprouvais pour son odeur sucré, sa peau délicate, ses mains agiles, son corps subtiles. Cette envie qui me prenait à chaque fois que nos regards se croisaient, que ses lèvres s'étiraient légèrement, que son visage sombrait dans ses pensées. Mon destin reposait en son sein. Elle m'avait offert la plus belle des filles. Ce cadeau tombé du ciel qui me semblait si inimaginable que j'en arrivais au stade de ne pas le désirer. Cette jeune fille qui grandissait plus vite que le commun des mortels et qui nous obligeait à savourer chaque seconde, chaque minute, chaque moment comme si il serait le dernier. Les moments privilégiés que j'avais pu partager avec ma fille me manquait... Comme si un lien s'était brisé, me donnant l'impression d'avoir manqué une étape... Aussi, je passais facilement pour un père indigne... Bien trop souvent, j'étais le dernier au courant de la nouvelle envie de ma petite. Car oui, malgré ses dix-sept années physique, elle restait ma douce enfant. Pouvais-je dire que la jalousie aveuglait mon cœur ? J'admirais l'aisance dont faisait preuve Bella avec Nessie. Cette complicité mère-fille me rendait possiblement fou, mais à qui en vouloir hormis moi même ? J'étais certainement le seul et unique responsable de la situation actuelle...

    Mes mains se posèrent sur le rebord de la fenêtre, serrant machinalement jusqu'à ce que la plainte cède sous mes mains. J'ouvrais instinctivement les yeux, analysant le dégât de mon mal-être soudain. « Que t'arrive-t-il mon pauvre... Aller reprend toi ! » Je posais le morceaux de bois qui restait entre mes mains, décidant de le réparer un peu plus tard dans la journée. Je m'avançais d'un pas décidé face à l'immense dressing qui nous servait de garde-robe. Merci Alice pour son ingéniosité ! Je pense qu'en y regardant de plus près nous devions avoir de quoi changeait de tenue tout les jours durant des années sans remettre la même. Je riais légèrement à cette pensée. Ma sœur et son goût pour la mode, ma femme et celui de la littérature, Emmett et celui des magasi... Non je vais m'arrêter ici ! J'attrapais un tee shirt gris, l'enfilant rapidement avant de regarder le résultat devant le miroir. Je n'étais pas le plus impressionnant des vampires qu'il était possible de rencontrer, pas le plus robuste, possiblement le plus rapide et vif d'esprit. Je n'aimais cependant pas me faire remarquer.

    Je finissais de me vêtir, regardant le reflet que me renvoyait la glace... une fois de plus ! Je me battais avec une mèches de ma chevelure hirsute, tentant de la remettre à sa place sans toutefois y parvenir. Soupirant, j'abandonnais l'idée. Je n'avais aucune notion d'heure, cependant je savais une chose. : La faim me tenaillait. Je sortis enfin du dressing, trouvant ma sublime épouse, adossée contre un mur, bras croisés sur sa poitrine, m'interrogeant du regard. Si j'étais dans l'impossibilité de lire ses pensées, elle devinait aisément (bien trop à mon goût) les miennes ! Je m'approchais d'elle, sans sourciller, déposant un léger baiser sur ses lèvres délicates, avant de lui murmurer d'une voix suave : «  Je m'en vais juste quelques heures, j'ai besoin de chasser. Je t'aime chérie ». J'entendais déjà sa voix me suppliait de l'emmener avec moi, mais je ne céderais pas. Pas aujourd'hui. Je déposais un doux baiser sur son front et sorti du cottage sans me retourner. Bella avait décidé de poursuivre ses études. Adieu le lycée et bonjour l'Université. Devenir professeur de littérature était devenue son ambition. Je me doutais bien qu'il n'y aurait pas de problèmes pour elle, cependant je ne voulais pas empiéter sur ses révisions, aussi infimes qu'elles ne soient.

    Je me retrouvais donc sur les sentiers, en plein cœur de la forêt. Les bruits des animaux environnants parvinrent à mon ouïe. J'aimais ce paysage délicat et sauvage qu'offrait le cœur même des bois. Cette partie où l'homme ne parvenait pas à devenir maître. Celle où il ne fallait en aucun cas se retrouver seul si du sang coulait dans nos veines. Je connaissais ces lieux comme ma poche, et savait où me rendre pour chasser sans soucis.
    Marchant à pas humain le temps de quelques mètres, je perdis rapidement le contrôle de mes gestes, aveuglait par cette soif naissante. L'inconvénient se trouvait dans le fait que la population vampirique augmentait au fil des années, de plus en plus de végétariens arpentaient les rues et le nombre d'animaux diminuait considérablement.

    J'accélérais, sentant le vent fouettait mon visage, rendant la chasse vivifiante. J'avais en ligne de mire un de ces fameux puma qui vivaient dans les fonds des bois. Ceux dont je me contentais aisément. Mes yeux s'assombrirent, mes canines percèrent, ma gorge se serrait et mes veines battaient au son du sang animalier. Je m'arrêtais une fraction de seconde avant de changer subitement de direction et de plonger dans un bruissement sourd sur la bestiole qui gémissait par la violence de l'impact. Plus besoin de chercher le point chaud de la bête avec mes années d'expérience. Ma mâchoire se refermait avec force et violence, sentant les os se briser sous mes doigts. Le sang coulait à flot dans ma bouche, sentant le souffle s’amenuiser du puma à force de puiser dans le sang de l'animal. Telle un boisson vide qu'on buvait à la paille, je sentais le vide que je venais de provoquer dans son organisme. Me redressant promptement, je tirais sur mon haut pour en enlever les plis. Je regardais rapidement si aucune goutte de sang pouvait venir tâcher ma tenue. A première vue j'avais mangé proprement. Je savourais cette sensation de satiété qui m'envahissait. Fermant les yeux, je laissais mes sens entrer en action. Le bruissement des feuilles sous l'impact du vent, le doux parfum de fleurs naissantes, le rythme cardiaque d'autres proies possibles. Tout cela me confortait dans l'idée d'être au bon endroit. Cependant, quelque chose d'un peu particulier attira mon attention. Je ne m'attendais pas à entendre les pensées d'une personne. Je me croyais seul dans les bois. J'ouvrais les yeux, scrutant les alentours à la recherche d'un bruit, d'une ombre, ou d'une silhouette apparente. Mais rien. Aucune odeur ne parvenait à mon flair. Soupirant, je fermais de nouveau les yeux à la recherche des pensées que j'avais entendu quelques secondes auparavant. La violence des images me frappa, mêlant tristesse et rage, violence et amertume. Je m'arrêtais, ne supportant guère ce que m'offrait mon don en cet instant. C'est alors que je la sentis. Je m'approchais, tapi dans l'ombre, l'observant sous les moindres coutures.

    La jeune femme n'était pas très grande, ni très âgée. Elle devait s'approcher de l'âge de Bella. Son teint n'avait pas la pâleur de celui d'un vampire basique. Et pourtant, son odeur ressemblait étrangement à la mienne. A une différence près. Ce devait être une sanguinaire. Elle semblait effondrée, et ses pensées revinrent me prendre aux tripes. Elle était en train de s'offrir une punition mentale suite à la chasse qu'elle venait de mener. Je ne pouvais pas la laisser faire ça ! C'était une part cachée de mon caractère. J'avais mis tellement de temps, d'années, à accepter ce que j'étais réellement que je voulais éviter à d'autres membres de mon espèce de s'auto-flageller de la sortes. Puis de toute façon... elle devait certainement m'avoir flairé depuis que je m'étais rapproché du tronc où elle s'était appuyée.

    Je n'eus pas trop de temps à attendre pour apercevoir une réaction de sa part. Elle regarda autour d'elle, et je n'eus qu'à sortir de derrière un buisson d'un pas assuré, sans arrière pensée et de me montrer à elle. J'avais cette étrange impression que je ne devrais pas tenter de l'affronter malgré tout ce qui pouvait se passer.  J'étais à quelques centimètres d'elle maintenant, j'apercevais le soleil se refléter sur les pores de son visage, scintillant. Je lui souriais délicatement, ne voulant en aucun cas m'attirer les foudres de la jeune femme.

    «  - Vous avez des pensées assez sombres... Vous êtes encore jeune n'est-ce pas ? Oh je suis désolé... Je me présente : Edward Cullen... »

    Je lui tendis une main sans lâcher son regard, espérant qu'elle ne m'en veuille pas cette intrusion dans son esprit. Je n'en étais pas responsable, elle m'avait offert cette vision à une centaine de mètres d'elle... Je regardais par dessus mon épaule en apercevant la biche inerte. C'était un vrai.... saccage je devais l'avouer ! Cela expliquait le sang que je retrouvais au coin des lèvres de la jeune femme. J'en devinais rapidement qu'elle n'était peut être pas habituée à s'attaquer à des animaux. Je scrutais intensément son regard, à la recherche d'une faille, un espace où m'infiltrer pour tenter de percer à jour la jeune femme. Ma mâchoire se serra légèrement, laissant tomber ma main, comprenant que je n'aurais peut être pas le droit à une poigne de sa part.

    «  - Vous semblez vous en vouloir pour ça... » Je lui montrais d'un signe de main la carcasse quasi désossée de la biche par dessus mon épaule. «  Excusez moi de me montrer si insistant, j'essaye juste de comprendre... Oubliez ça... Je vous laisse... Je vous souhaite une bonne continuation... »

    J'abandonnais l'idée de réussir à obtenir une quelconque réponse  de la part de la jeune femme. Je reculais donc de quelques pas, avant de tourner dos à la jeune femme et de repartir d'où je venais. Cependant, je ne me sentais pas capable de la laisser se morfondre... Mais qu'est ce qui me prenait ! C'était une inconnue qui avait croisé simplement ma route ! Je n'avais jamais agi de la sorte auparavant ! J'étais simplement en train de laisser mes émotions prendre le dessus. Je ressentais son mal-être et sa culpabilité. Soupirant je m'arrêtais en pivotant de nouveau vers la jeune femme.

    «  - Oubliez mes excuses ! Si vous n'extériorisez pas ça, vous allez vous haïr tout comme vous haïssez l'homme qui a tué, comment elle s'appelle... Kate ? »

    Je ne lui laissais guère le choix, elle devrait composer avec ma présence dans ce bois dorénavant.
    (c) sweet.lips
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    Another day has passed.
    ❝ We are supposed to be the enemies of all mankind... ❞

    Edward Cullen En apparence, un jeune homme tout ce qu'il peut sembler de plus normal, et pourtant, derrière son regard intriguant se cache un long passé, dur et complexe avec sa part de ténèbres comme de lumière. Il n'est plus humain depuis un certain temps, cette nature le quittant pour laisser place à un être assoiffé et bestial. Pourtant à ce jour, il est sûrement le plus humain des êtres sanguinaires. Il a une famille, il est aimé et vit pour protéger ses proches.

    Contexte • Le temps est des plus étrange. La matinée est mouillée par une pluie fine et des nuages gris engouffrant la ville dans une lumière sombre. Un air maussade gagne les habitants, chacun traîne des pieds, se plaint. Puis, les rayons du soleil se frayent un passage dans le ciel, vainquant les nuages peu nombreux en cette journée, baignant la ville de Forks dans une lumière dorée. Il fait beau, la pluie n'est plus, le sourire gagne les habitants, chacun profite du retour du soleil et va avec joie à sa rencontre. Mais certains s'en cachent, le fuient, évitent avec grande difficulté le contact de ses rayons, désireux de rester discrets, de ne pas se faire prendre, de ne pas se faire remarquer...






    Maxine Z. O'Leary Voilà trois années que la jeune femme a rendu son dernier souffle. Trois années qu'elle n'est plus humaine. Mais cela fait tout juste un an qu'elle retrouve un semblant de vie et qu'elle tente, au mieux, d'oublier les deux premières années de sa nouvelle vie. Deux années de carnage, de folie, de tristesse, deux années au cours desquelles elle errait sans réel but, sans prendre conscience de ce qu'elle faisait, de qui elle rencontrait, croisait, dévorait. Happée par les ténèbres et la tristesse. Aujourd'hui, son passé la hante, sa vie lui manque. Atrocement.


    ❝ Let's stroll in the woods ❞

    Les souvenirs la happaient. Maxine se sentait chuter dans un tourbillon infini, telle Alice Lidell sous la plume de Lewiss Carroll... Elle ne contrôlait plus ses pensées, comme si une force invisible tirait les ficelles de son esprit à sa place, la rabaissant au rang de poupée de chiffon dont on faisait tout ce dont on désirait. Elle appréciait d’autant moins l’expérience... Il était bien puéril de penser que mourir apaiserait la souffrance. Elle était morte. Elle était devenue vampire. Et jamais elle n’avait ressenti telle douleur la percer. La détruire. La déchirer de toute part.
    Elle se revoyait, attachée par des chaînes aux poignets, sa chère protégée, Kate, lui faisant face, elle aussi limitée dans ses mouvements. Son regard était imprégné de peur, son souffle transpirait la terreur, son visage pâlissait d’horreur. Et Maxine était là, tentant vainement de se dégager de ses liens, tentant de la réconforter sans qu’elle ne l’écoute, sans même parvenir à se persuader elle-même. Les rires raisonnaient, se moquant des deux chasseuses, les humiliants, les détruisant chaque seconde un peu plus. Elle avait senti qu’ils s’acharnaient de plus belle sur Kate, dans le seul but de faire flancher Maxine, elle avait voulu les tuer pour tous les coups qu’ils assénaient à sa protégée. Puis il l’avait exécutée. La vie quittant la jeune femme alors que celle-ci fixait Maxine, des larmes inondant ses yeux noisette, mouillant ses joues, venant se mêler au sang de ses blessures et des coups. Maxine avait hurlé sans entendre le son de sa voix, sentant son cœur s’émietter un peu plus alors que la mort s’emparait de Kate.
    La vie prit son temps à quitter le regard de la pauvre chasseuse, détruisant un peu plus Maxine pour qui l’horreur s’entendu sur une éternité. Jusqu’à la morsure… Trente ans et elle cessait d’être humaine. La culpabilité allait la ronger à jamais. La folie allait faire d’elle un monstre deux longues années durant. Puis ils l’avaient ramené à la réalité, à la raison. Et la culpabilité, la honte, n’en furent que plus intenses…

    Maxine déglutit avec grande difficulté. Ça allait passer. Elle le savait au fond. Et pourtant, le stress continuait de lui serrer la poitrine, son crâne semblait prit dans un étau d’acier qui se resserrait un peu plus à chaque vague de souvenirs. Sa vue était troublée, floue, elle se braquait un peu plus contre le tronc d’arbre, comme pour se rassurer, se raccrocher à la réalité, à l’instant présent. Sachant parfaitement que cela était de son fait, qu’il fallait qu’elle retrouve contenance, qu’elle se contrôle de nouveau pour ne plus être perdue de la sorte. Pour que ces images s’amoindrissent, disparaissent… Il était urgent qu’elle maitrise de nouveau ses émotions. Sinon la folie la prendrait de nouveau. Elle ne pouvait se l’accorder. Elle ne voulait plus devenir cet être qui erre sans vivre. Aveugle, sourd, uniquement guidé par sa tristesse et sa soif.
    Ses sens étaient au summum de leur performance après une si triste expérience. Elle s’en servit pour s’extirper aux mieux de cette situation. Elle focalisait son odorat sur les fleurs sauvages, sa vue sur les rayons du soleil qui venaient illuminer sa peau, son ouïe sur les bruissements alentours. C’est ainsi qu’elle sentit une présence s’approcher. Ce fut le déclic qui l’aida à s’extirper des méandres de sa mémoire.

    Un jeune homme sortit de l’ombre. Homme. Non, ce n’était pas le terme exact. La mélodie de son cœur était éteinte à lui aussi, le soleil illuminait sa peau de mille feux, appuyant sa pâleur, son iris rassasié fixait la jeune femme avec une certaine compassion. Comme s’il avait lu en elle. Comme s’il savait ce qu’elle venait de traverser. Comme s’il avait vu ce qui l’avait horrifié. Les sourcils de Maxine se froncèrent d’autant plus lorsqu’il prit la parole, un sourire se voulant gentil aux lèvres, tentant certainement d’apaiser la jeune femme…

    Sa voix finit à ramener Max : « Vous avez des pensées assez sombres... » Elle fronça les sourcils en se redressant vivement :  « Vous êtes encore jeune n'est-ce pas ? » Qui était-il ? Elle ne savait quoi faire et ne répondis rien, après tout, il enchaîna sans le lui laisser le temps :  « Oh, je suis désolé... Je me présente : Edward Cullen... »

    Il lui tendait une main. Elle le dévisageait. Le détaillant. Il était vampire, comme elle, elle n’en doutait pas. Elle l’avait senti lorsqu’elle s’était aperçue de sa présence. Son cœur ne battait pas, ce n’était pas l’odeur du sang qui émanait de lui, mais celle du venin vampirique. Il était comme elle, et pourtant si différent. Un petit, quelque chose qui intriguait Maxine, intensifiant son regard sur lui, sans réellement parvenir à trouver réponse à ses interrogations. Puis son nom résonna dans son esprit, se frayant un chemin dans ses souvenirs qui avaient été malmenés précédemment. Cullen. Elle connaissait ce clan. Les souvenirs de son temps de chasseuse lui revinrent. Il était l’un des membres du camp végétarien mené par Carlisle Cullen. Elle hésita, mais préféra ne pas lui serrer la main. De crainte qu’il ne s’immisce de nouveau dans son esprit. Qu’il en découvre plus sur elle sans qu’elle ne puisse le limiter.

    « Maxine O’Leary… » Elle ne savait comment répondre à ses précédentes questions et c’est à mi-voix qu’elle dit rapidement : « Transformée il y a trois ans et quatre mois. » Pourquoi lui disait-elle cela ? Pourquoi lui répondre ? «  Quant à mes pensées… » Elle détourna son regard, serrant la mâchoire.

    Ainsi donc, elle avait face à elle celui qui avait ce don exceptionnel lui permettant de lire les pensées d’autrui. Elle n’était plus étonnée de son regard empli de compassion et de gentillesse. Elle ne s’emporta pas, ne lui reprocha pas d’avoir lu ses pensées, d’avoir assisté à une partie de son passé bien qu’ils ne se connaissent pas. Après tout, était-ce réellement de la faute de ce jeune homme ? Il semblait tout juste passer pas là, fraichement nourri à la vue de son iris...
    Elle tenta un nouveau coup d’œil. Le jeune homme fixait un point un peu plus loin et Maxine suivit son regard. Elle écarquilla ses yeux. C’était elle qui avait fait ça ? Elle avait tellement été dévorée par sa soif qu’elle n’avait réellement pu voir l’état de la biche après le cyclone mental de ses souvenirs. Si elle avait été encore humaine, elle aurait sûrement pâli… Ou rougit… Quoiqu’il en soit, elle détourna le regard et s’essuya vivement les lèvres et le menton, elle qui jusque-là n’avait pensé à son état après ce repas. La voix du vampire la ramena de nouveau à l’instant présent, mais elle évitait de nouveau son regard. Comme si tout contact avec lui ne faisait que lui permettre de mettre de nouveau son nez dans ses souvenirs

    « Vous semblez vous en vouloir pour ça... » Elle lui jeta un regard, restant silencieuse, encore abasourdie par son conflit mental et la surprise engendrée par son apparition. « Excusez-moi de me montrer si insistant, j'essaye juste de comprendre... Oubliez ça... Je vous laisse... Je vous souhaite une bonne continuation... »

    Elle le regardait s’éloigner, presque soulagée qu’il ne cherche pas plus. Elle était décontenancée de savoir qu’il avait accès à ses pensées. Qu’il avait pu lire l’horreur de la mort de Kate. Elle était presque soulagée que l’apparition du vampire l’ait coupé dans ses pensées, car ce qui suivait la mort de sa protégée, ce qui était arrivé après sa transformation en vampire était bien moins agréable…
    Mais elle retint son souffle alors qu’il s’arrêtait après tout juste trois pas et qu’il finissait par de nouveau se tourner vers elle pour revenir sur ce qu’il avait dit. Pourquoi donc ? Pourquoi rester alors qu’il ne la connaissait pas ? Par pitié ? Elle ne voulait pas de pitié. Elle ne voulait pas attirer l’attention. Elle n’avait pas fait exprès. Elle s’était laissée allée à ses souvenirs sans le vouloir. Elle n’avait pas appris. Elle avait été sauvage trop longtemps pour cela…

    Elle l’écoutait, plissant ses lèvres, déçue de le voir rebrousser chemin : « Oubliez mes excuses ! Si vous n'extériorisez pas ça, vous allez vous haïr tout comme vous haïssez l'homme qui a tué, comment elle s'appelle... Kate ? » Elle releva vivement son visage vers lui.

    Kate… Cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas dit ce prénom à voix haute. Ses oreilles semblèrent vibre à la prononciation de ces sons. Elle le regarda avec de grands yeux. Comme s’il avait prononcé quelque chose d’interdit. Mais ce n’était pourtant pas le cas. Elle n’avait simplement pas la force de le dire, pas encore. Elle baissa le regard, inspirant longuement, vieux réflexe humain qui lui permit de regagner courage. Non pas parce qu’elle était intimidée par l’homme, ce n’était pas le cas. Elle était juste déstabilisée, encore perturbée et légèrement dans le vague.
    Elle affronta son regard, lisant dans le sien qu’il n’avait pas fait demi-tour pour qu’elle le convainque de faire de nouveau demi-tour et qu’il vaque de nouveau à sa propre vie. Elle voyait qu’il était campé sur son choix, qu’il n’allait pas partir tant qu’elle n’aurait pas ouvert la bouche. Elle aurait pu prendre la poudre d’escampette et filer tant qu’elle était encore enivrée du sang de la biche. Mais Maxine n’a jamais été ce genre de femme. Elle n’a jamais cédé en situation complexe. Relevant toujours les défis tête haute...

    Elle ouvrit enfin la bouche : « Pourquoi ? » Elle ne parvint pas à se lancer de suite dans des explications et se réfugie derrière quelques interrogations : « Pourquoi perdre votre temps à cela ? » Elle voulait comprendre.

    Il avait l’air déterminé, lui imposant sa présence. Mais ils ne se connaissaient pas. Il ne lui devait rien, l’inverse était tout aussi véridique. Leurs routes se croisaient tout juste, cette première impression ne devait pas être des plus sympathiques. Elle n’était pas au meilleur de sa forme. Il avait très certainement dû sentir qu’elle se nourrit d’ordinaire d’êtres humains. Les jugements devaient fuser dans son esprit lui qui est végétarien… Et pourtant, il insistait pour rester, et lui tendait cette main qu’elle hésitait à saisir.
    Il la faisait replonger et elle n’aimait pas ça. Elle ouvrait la bouche, mais n’y arrivait pas. Il voulait qu’elle extériorise ? C’était bien plus simple à dire qu’à faire. À peine pensait-elle à Kate, à sa culpabilité, à ce monstre qui avait détruit leur vie qu’elle se sentait de nouveau happée. La peur serrant sa gorge. La forçant à abandonner et revenir sur ses pas. Elle ne pouvait pas. Elle n’arrivait pas à le faire.

    « Extérioriser, vous dîtes… » Elle haussa les sourcils : « Me haïr… » Elle eut un petit rire qui n’était en rien signe d’amusement ou de joie, bien au contraire : « C’est déjà le cas. » Elle eut un sourire qui, de nouveau, n’était nullement signe de joie.

    Elle ne voulait pas se plaindre, elle n’avait pas à le faire et le savait parfaitement. Elle n’était pas ainsi. Cette affirmation n'avait pas pour but d'attiser un peu plus sa pitié, mais plutôt le rendre à une évidence. Ses proches avaient tenté de la faire parler, de la faire s'ouvrir, elle n'y arrivait pas, peut-être simplement parce que ça lui faisait peur. Dire à voix haute ce qu'il s'était passé, ce qu'elle avait fait. Oui, ça l'effrayait. ça ne ferait que rendre plus réelles les horreurs qui peuplaient sa tête. Elle se contentait d’essayer d’avancer malgré cette culpabilité qui la rongeait jusqu’à l’os. Elle se laissait aller à la culpabilité. Tentant de rendre justice à sa manière, cherchant à se faire excuser d’une entité invisible. Comme si Kate était toujours là, derrière elle, à la regarder, à voir si elle finirait par faire le bien cette fois.

    Elle dit dans un murmure « Qu’en savez-vous après tout… » Elle ne savait pas tout de son existence, se doutant de période sombre, mais malgré cela laissa échapper ces quelques mots. Puis elle inspira longuement, tentant de ne pas l’abrutir de ses pensées : « Je m’excuse, c’est impoli de ma part de vous parler de la sorte. »

    Après tout, il avait tenté de se montrer sympathique, compatissant et attentionnée alors qu’ils sont de parfaits inconnus. Et elle le remerciait de froideur. Ce n’était pas juste pour lui, elle se devait de se l’avouer.


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