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    En bref

    (M) Angus -  ft Tom Hiddleston  Empty (M) Angus - ft Tom Hiddleston

    Mar 26 Juil - 15:22

    Sa Majesté Prédicat Angus de Llemur




    Fiche d'identité :
    ∞ + 900 ans
    ∞ Né en Europe
    ∞ Dirigeant, militaire, châtelain  
    ∞ Humain sans papier (pour le moment, libre imagination de son présent, de ses choix identitaires etcetera) / haut dignitaire vampire
    ∞ Vampire sanguinaire
    ∞ feat: Tom Hiddleston

    Son histoire
    Vampire de granit, démon de forteresse, Angus est un prince oublié des tragédiens dont le nom s’est perdu avec l’esprit dans la tempête des jeux de couronne. Prince puis bâtard, adoré et banni, sacré et condamné, noble front et mains ensanglantées, il est la beauté du sarcasme, l’infâme suprême, le régicide beau comme un Christ. Son cœur majestueux est enchaîné à la première terre qu’il a foulé et possédé : l’Ecosse.
    La pauvre âme débauchée de ce triste animal ne saurait être ravie que par un être au-delà de tous les désirs et Angus rencontra une reine de glace. Angélique était belle comme une montagne gelée, saisissante comme un masque funéraire dans le sépulcre d’un pharaon, attirante comme un abyme. La belle infâme brisa la chair du prince, s’abreuva de son sang et avala son âme toute entière. L’échange secret et impie qui uni un vampire à son mordeur pris chez eux la tournure la plus immonde, la plus détestable, la plus interdite et la plus cruelle. La jalousie d’Angélique et ses meurtres sanglants qui faisaient rire Angus tâchèrent leurs cœurs et noyèrent leur humanité peu à peu. Lorsqu’Angus voulut un jour se sevrer de sa mère et parcourir le monde immortel hors du moelleux de son sein empoisonné, la guerre qu’il fallut mener pour la réduire en cendres manqua mille fois de le tuer et fut la plus horrible de toute son existence.
    Dans la solitude des monstres, il connut l’amour quelques fois, s’enfonça dans les plaisirs égoïstes, ne se soucia pas toujours d’être un noble seigneur et nourrit ses anciennes querelles avec ferveur. Le jeu d’Angélique l’avait peut-être conduit à dénigrer l’importance du don de sa nature. Angus jouait et savourait toujours d’avantage sa puissance et ses pouvoirs sans s’encombrer de morale.
    Feignant d’être un descendant de ses compatriotes déjà disparus, il mena des guerres aux côtés des seigneurs du village et fit plusieurs mariages à cette époque. Devenu las et désabusé, Angus mena une existence de débauche abjecte dans l’antre secrète de son château. Par cynisme, il épousa la fille d’une ancienne famille ennemie. Sa jeunesse et sa naïveté face à des enjeux aussi vaste ne résistèrent pas longtemps à l’obscurité et aux bizarreries de son seigneur. Rendu malade par les prélèvements sanguins qui nourrissait l’époux, elle finit par mourir dans ses bras et devint sa première véritable infante. Rendu folle de rage par ce don inacceptable, ils se haïrent l’un à côté de l’autre jusqu’à ce qu’elle le fuie avec un autre infortuné.
    En s’effaçant, Angus se consacra à aider les femmes victimes de guerre autour de lui et s’inquiéta toujours du bien vivre de ses véritables descendants.

    Quand le monde lui fut trop dur à porter, qu’il le dépassait et qu’il devenait dangereux de résider au-même endroit, Angus ne put se résoudre malgré tout à quitter la terre de ses ancêtres et s’y enterra pour hiberner. Pendant son sommeil, Lucrecia veillait sur lui d’où qu’elle soit. Quand il revint à lui, elle s’en occupa comme on doit le faire avec ses parents puis l’abandonna à nouveau à sa découverte du nouveau monde.


    Mircalla Cluere
    Mari/femme & Transformeur/transformée

    [Se référer à ma fiche pour le détail de certains épisodes]

    Ci-gît Angus Llemur et son épouse Lucrèce.
    Qu’ils reposent en paix.
    Leurs descendants affectueux.


    En se retirant du tombeau où ils s’étendaient tous les deux, comme une vie pieuse l’aurait voulu depuis longtemps, Lucrèce se pencha une fois encore sur le visage émacié d’Angus. Il était fissuré comme un tronc d’arbre et raide comme un animal mort au bord de la route depuis longtemps. Du sang tâchait l’orifice noir de sa bouche. Ses paupières n’étaient pas encore reconstituées et il fixait son regard creux et béant vers le fond du caveau. L’hibernation avait momifié son corps sec. Sa peau brune et cartonnée paraissait pouvoir se décoller d’un souffle. Lucrèce approcha ses joues d’enfant de ce masque mortuaire et l’embrassa sur le front. « Reposez-vous encore un peu mon doux prince… » Un petit morceau de son front se froissa sous ses lèvres roses. Il ne cilla pas plus qu’un corps de cet âge ne le devrait. D’un bond félin, elle s’extirpa de l’antre et se rhabilla dans le caveau familial. Les noms des ancêtres d’Angus s’inscrivaient dans le marbre autour d’eux. Lucrèce caressa leur stèle et la referma sans la sceller.
    Pour sortir de cette antichambre glacée, elle gravit les étroits escaliers de pierres et se faufila dans la cour juste derrière leur chapelle, restaurée depuis une dizaine d’année par la commune. Le domaine était désert et d’un silence assourdissant. Lucrèce glissa dans le château qu’ils avaient habités ensemble il y a plus de 600 ans et caressa, en pénétrant l’enceinte, la plaque de fer clouée sur le mur qui indiquait « Institut Bartholomew Russell, pension de jeunes filles ».
    Sa chambre de jeune mariée avait été coupée en deux chambres double et un placard à balai, séparé grossièrement par une cloison en ciment et en plâtre. Elle gratta la surface poudreuse avec ses longs ongles pointus. Quel gâchis. Le parquet moisissait sous ses consolidations. Lucrèce décolla une planche neuve et gratta sous la couche de béton pour découvrir les restes de bois pourris sur lesquels elle posait autrefois ses petits pieds. En caressant ses échardes, elle se souvenait. Ce plancher en noyer était alors rayé de toute part. Les tapisseries étaient ouvertes et baillaient de béantes plaies. Les rideaux étaient en lambeaux. Nue, les cheveux en bataille, accroupie au milieu de la pièce, Lucrèce grattait et mordait tout ce qu’elle pouvait atteindre. Son visage de poupon était défiguré par la faim. Angus, en tenue de chasse, entrait dans la pièce, rouge dans la lumière de son regard animal. Lucrèce glapissait comme une chienne enragée et il lui jetait sa pâture de la journée : un homme des champs, un fou ou une Mary de la ville à moitié sonnée, des gens qui disparaissent facilement dans la brume. Lucrèce entendant à peine le verrou de la porte, déjà affairée à plonger tout son visage dans la chair crue et vivante. Angus restait accroupi à côté d’elle et lui caressait le dos et les cheveux pendant qu’elle aspirait fort à s’en briser les mâchoires avec des bruits de sussions infects. Quand elle finissait de se remplir le ventre et abandonnait au sol un amas de chair abimée, il parvenait à la soulever car se nourrir l’affaiblissait suffisamment pour qu’elle soit moins retorse et à la mettre au lit comme une petite fille endormie. Un sourire satisfait et cruel pointait sur ses lèvres rouges de nouveau-né et Lucrèce eut un sourire sinistre. Qui était le petit monstre de l’autre à présent ? Elle s’assied sur le lit vide et inconfortable d’une pensionnaire. Le matelas était si rêche et fin. Comment se rappeler si facilement de son lit de mort dans un désastre pareil ?
    Les couloirs étaient vides et les jardins se cachaient d’elle sous un épais manteau de brouillard. Quelques moutons bêlaient et faisaient tinter leurs cloches funèbres. L’arbre au pied duquel étaient enterrés ses deux enfants avait été coupé. L’atelier de Jack était gardé dans ses dimensions et occupait jusqu’alors le rôle de salle des professeurs. Ses murs étaient couverts de bibliothèque, Lucrèce fit chuter quelques livres au sol. La lumière du jour frappait au même endroit où elle posait jadis. Etendue là, comme une Galatée, dans un décor de réception, une coupe à la main, immobile et hautaine face à la colère noire de son Pygmalion qui jetait au sol des dizaines et des dizaines de croquis et brisaient des tableaux au mur et hurlait des choses qu’elle n’écoutait pas. En descendant les escaliers elle se rappela quand, fou de rage, Angus marchait après elle, calme comme une sentence, tandis ce qu’elle courrait dans tous les sens et grimpait au plafond pour ne pas être brisée en deux. Les poursuites se terminaient parfois jusque dans les bois, chacun propulsés par leur force surhumaine.
    Les écuries avaient visiblement accueilli encore quelques chevaux. Le corps du jardinier était encore dans la paille et tout le crottin n’était pas nettoyé. Lucrèce pris une cravache entre ses mains et la tordit. L’odeur de cuir et l’assise des selles lui rappelait d’autres souvenirs. Dans son corps figé de jeune fille restait emprunté la forte présence d’Angus, immense dans son dos, replié en avant, le souffle au creux de ses petites oreilles rouges et juvéniles, les mains retenues en arrière par un lien de honte et de plaisir. Elle plia une cravache entre ses mains et l’accrocha sur la vieille poutre. Fallait-il être jeune pour avoir eu de telles sensations.
    A Forks, elle pensait avoir fait ses adieux à ce monde ancien et ravi. Plus de caveau et plus d’odeur de pourri, plus d’empreinte. Pourtant, dans la chaleur douillette de son lit, alors que le soleil perçait l’épaisse couche de nuage pour caresser les rues bitumées de la petite ville américaine, les rêves de Lucrèce la ramenaient sans cesse à ce visage desséché et à ce corps ratatiné dans la pierre. Le souffle sourd et rocailleux d’Angus parvenait jusqu’à elle et ses grandes araignées de mains semblaient lui frôler le cou. Dans son crâne résonnait des hurlements de vagues qui s’entrechoquent et des crissements de mouettes. D’abord effrayée, elle se laissait finalement emporter par ses visions, l’abdomen ouvert et les paumes tournées vers le plafond. S’il doit revenir, ce maudit démon, elle l’attendrait gorge offerte. Elle laisserait emprunter son corps à ce fantôme trop ancien pour articuler. Si Angus lui revenait, avec les débris de leur union, Mircalla saurait l’accueillir.



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