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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Me revoilà de nouveau partit dans mes souvenirs. Je suis encore entrain de trifouiller mon bracelet me rappelant inlassablement mon fils disparu. Ce jour là en 1921, je jouais aussi avec.

    Le vent me fouettait le visage. Les larmes ne cessaient de couler sur mes joues et chacune d'elle me brûlait tellement il faisait froid ce jour là. Ou peut-être était-ce simplement moi qui avait froid, moi qui me sentais vide et qui mourrais de froid à l'intérieur. Je me souviens encore de leur gout salé une fois sur mes lèvres.
    J'étais désormais face au vide mais au vide bien réelle qui se trouvait devant moi, représentait par cette falaise. Il était mort, mon petit prince avait quitté ce monde et je n'avais plus rien. Certes il était le fils d'un monstre, mais il ne méritait pas ça. Il était si beau, si angélique. Une nouvelle larme m'échappa lorsque je me souvenais de sa petite main entourant mon index.
    J'étais sur cette falaise et j'allais sauter. Nul besoin de réfléchir, de prendre son élan, de se donner du courage, j'étais décidé, ou plutôt quelque chose en moi m'y poussait. Je n'étais plus moi-même, ou tout du moins je n'étais déjà plus vraiment dans mon corps, un peu comme si mon esprit volé au dessus de moi et que rien ni personne ne pouvait l'empêcher d'avancer vers le précipice, je n'avais plus aucune volonté. J'étais déjà ailleurs, dans un autre monde... un monde où je pourrais revoir mon fils Anton et le serrer dans mes bras pour l'éternité. Mes parents m'ont toujours dit que les suicidés n'avaient pas leur place auprès de Dieu au paradis, nous verrons bien, mais dans tous les cas, je ne serais pas seule sans lui dans ce monde de fou, ou son père finira par me retrouver et me tuer.

    Soudain, je m'envole. Je vois défilée sous moi les rochers. Je ferme les yeux, préférant voir mon fils, mon petit ange que cette fin qui approche à grand pas. Je le revois dans mes bras à l'hôpital. Je me revois dans ma salle de classe face aux élèves ayant plus ou moins envie d'apprendre. je me revois rouée de coup par celui qui se dit mon époux. Je revois le départ de mon frère pour la guerre et de nos dernières embrassades avant sa mort. Je me revois petite fille lorsque je m'étais cassée la jambe et que j'avais croisé ce beau médecin, qui avait bien vite disparu. Je me revois ...

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Il y a quelques jours à peine que je suis arrivé dans ce village, où le nombre de patients devant un médecin étranger à la ville prouve le besoin d'un médecin dans les environs. D'ordinaire, les gens tâtent le terrain avant de s'engouffrer dans le cabinet médical. Bref, on n'est pas là pour ça. Mais plutôt pour l'agitation inhabituelle qui m'a fait sortir de mon cabinet. Autant de cris et de pleurs que le braillement d'une foule de curieux juste venus voir le spectacle.

    "Emmenez-la jusqu'au cabinet."
    "Inutile toubib, elle est morte."
    "Vous êtes médecin? Non. C'est à moi d'en juger."

    Les gens sont rapides à se faire une idée, dans les environs. Pour ma part, je les rejoins rapidement, avant de vider mon cabinet des curieux. N'ont-ils pas autre chose à faire?! Et c'est alors que je peux enfin profiter du calme pour m'intéresser à la "défunte" que je la reconnais. Cette fillette dont j'ai soigné la jambe cassée il y a quelques années. Si j'en ai vu d'autres depuis? Des centaines. Mais elle avait ce petit quelque chose qui a su la rendre marquante à mes yeux.

    Et elle est là, devant moi, semblable à une poupée brisée. Morte? Si j'étais humain, j'aurai aisément pu le croire. Seulement, en me concentrant vraiment, je parviens à entendre... une illusion de mon esprit qui refuse de le croire sans doute... et pourtant... je ne suis pas fou. C'est léger, mais c'est là. Alors je fais la seule chose que je suis en mesure de faire pour lui sauver la vie. La lui prendre. Et après m'être assuré être totalement seul et hors de vue de quiconque, je ne perd pas une seconde de plus pour planter mes crocs dans sa gorge, lui inoculant le venin qui a un jour sauvé la vie d'Edward. S'il y a une chance, je décide de la prendre.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Je revois ma vie défilée devant mes yeux pendant ce qui me semble une éternité. J'entends des voix autour de moi, mais je ne comprends rien, je vais mourir, ce n'est plus qu'une question de secondes désormais. Je suis enfin apaisée, je vais on ne peut mieux. Je crois qu'un sourire barre désormais mon visage.
    Tout du moins jusqu'à cette décharge imprégnant tout mon être. C'est une douleur atroce qui me tenaille désormais, pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Je ne me suis pas sentie tombée au sol, c'est peut-être ça, mais pourquoi ça brûle, pourquoi c'est dans mon corps que ça se passe et non à l'extérieur. Je sens mes côtés qui se reforment, tous mes os en réalité reprennent leur position initiales, ok donc je n'ai pas sentie ma chute. Mais pourquoi j'ai l'impression que tout se repart et pourquoi je le sens ? Ça ne devrait pas. Cette réparation aussi est douloureuse, mais pas autant que ce qui se propage en moi. J'ignore ce que c'est, mais c'est à s'en taper la tête contre le mur.

    Finalement la douleur s'arrête. J'ai l'impression que cela a duré une éternité. Je veux ouvrir les yeux, mais la lumière est intense. Je sens une personne a connait de moi, pourtant je ne l'entends pas, elle ne fait pas le moindre bruit, mais cette odeur .... J'entends les gens parler au loin, je les sens eux aussi, enfin je crois que c'est eux, mais c'est improbable. Je ne comprends rien. Mes poings se resserrent et je tente de nouveau d'ouvrir les yeux. Finalement après plusieurs battement de paupière j'aperçois le docteur Cullen. Je n'ai jamais pu oublier son nom, son visage. Il m'avait fait un tel effet la première fois que nous nous étions croisés, au point que je repense à lui avant de mourir.
    D'ailleurs j'étais morte, non ? Impossible qu'il en soit autrement. Et puis il ne serait pas là sinon. Il n'est que dans ma tête.

    - Je suis au paradis ou en enfer ? Ma mère dit que les gens comme moi n'ont pas leur place au paradis ? Elle avait raison ?

    Bon d'accord, c'est pas elle qui le dit c'est notre religion, mais bon, c'est elle qui me la enseigné alors.
    Je souris bêtement en voyant cet homme, comme la gamine que j'étais à l'époque.

    - Vous êtes mort vous aussi, j'en suis désolée!

    Et je suis sincère. mon sourire se gâte à cette pensée. Il faisait tellement de bien autour de lui là où il passait. C'est triste d'un sens, mais de l'autre je suis ravie que ce soit lui qui m’accueille ici. Je n'aurais pourtant jamais cru qu'il puisse aller en enfer, pas un homme comme lui.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Elle n'a pas changé, elle a vieillit bien sur, mais au fond je sais qu'elle est toujours cette gamine avec la jambe fracturée. comment je le sais ? D'aucun dirait l'instinct. Je prends enfin le temps de l'observer, après mettre remis de mes émotions. Mordre un humain est toujours aussi agréable et désagréable à la fois. M'arrêter en cours de route est un supplice, un calvaire de chaque seconde. Son corps tente de se défendre contre le venin, elle souffre le martyre pendant de longues minutes qui me semble une éternité. Je m'en veux tellement de lui faire subir ça, mais c'était la seule façon pour qu'elle reste en vie, peut-être même pour la garder auprès de moi. Je n'ose y rêver et pourtant ...

    Ses yeux s'ouvrent enfin, avant de se refermer. La lumière la gène, je le sais, je l'ai vécu, j'ai été à sa place il y a fort longtemps. Finalement après un instant à rester dans le silence, elle les rouvre plus doucement et enfin me regarde. je lui souris. Elle me demande où est sa place. Puis me dit qu'elle est désolée que je sois mort, puisque je suis là devant elle avec le même visage qu'à l'époque. Elle est intelligente, mais il lui manque quelques informations pour tout comprendre.

    - Non Esmée vous n'êtes ni en enfer ni au Paradis. J'ignore de quoi vous parlez en disant "des gens comme vous", mais vous vous êtes bel et bien sur terre, en vie...

    Comme lui expliquer, le "en vie" c'est assez complexe et pourtant je ne dois pas traîner, rapidement elle va ressentir la soif, appréhender de nouvelles odeurs et sons et je dois lui avoir expliquer le minimum avant cela.

    - Esmée, vous avez été trouvé par des villageois. Ils vous ont ramené jusqu'ici vous pensant morte après votre chute. Mais j'ai entendu votre cœur, alors j'ai fait de vous ... quelqu'un comme moi... je ne peux pas mourir...

    Je ne pensais pas que ce serait aussi dur de lui expliquer, je bégaye, ce n'est pas vraiment dans mes habitudes, je suis plutôt éloquent en temps normal. je tente de reprendre contenance; elle va probablement me prendre pour un fou au début, mais je le lui dois.

    - Et vous ne le pouvez pas non plus. Vous êtes désormais un vampire, Esmée. je sais que ça va vous paraître insensé, vous allez me prendre pour un fou, mais cette fois que vous ressentez déjà, ces gens que vous entendez dans la rue et tout ce que vous entendez hors de ces murs sont bien réels. Ainsi vos sens ont été affinés, décuplés. J'ai tellement à vous expliquer.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Il me signale que des villageois m'ont trouvé après ma chute.

    - C'est impossible! J'ai sauté de cette falaise. Je devrais être morte!

    Je le regarde. J'essaie de comprendre ce qu'il me dit, mais mon cerveau ne veut rien entendre visiblement. Il me dit que je suis devenue comme lui, qu'il ne peut pas mourir. Il s'est prit pour Dieu ? Il n'avait pourtant pas l'air fou quand je l'ai vu la première fois, mais les gens changent... Pourtant, plus je l'observe et plus je me rends compte qu'il n'a pas changé. Vu mon âge à l'époque et le sien, enfin son âge prétendu, il devrait avoir l'âge de mes parents à peu près, mais non, il paraissait toujours aussi jeune, toujours aussi beau et pas un cheveux blanc. C'est à n'y rien comprendre. Il continue de parler. Il bute sur cette phrase, il n'a pas répéter avant, j'ai envie de croire qu'il ne se moque pas de moi, mais c'est si incongrue...

    Il me dit que je suis un vampire, un monstre en somme, que c'est lui qui m'a fait ça. Que cette soif et cette odeur que je ressens est tout à fait normal. Mes sens se sont affinés ? Oui je sens les gens à l'extérieur, je les entend parler, se déplacer, j'entends le battement de leur cœur, mais je pensais que c'était du au choc. Je sens poindre la mal de crâne. Et la soif! Maintenant qu'il le dit, j'y fais davantage attention... ma gorge me brûle soudain, une soif intense me prend, mais j'ignore encore à quel point. je pense avoir soif d'eau ou d'un petite verre d'alcool. je ne suis pourtant pas du tout alcool, mais bon y a des limites à tout n'est-ce pas?

    - J'ai soif! expliquez moi! Je ne veux pas devenir un monstre.

    En disant cela, je m'étais relevée, sans y prêter attention d'ailleurs. Je me dirigeais vers la fenêtre. Il ne comptait plus en cet instant, la soif était la plus forte, pourtant je ne le voulais pas, mais c'était plus fort que moi.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    La transformation, c'est un peu comme le deuil de son ancienne vie. Il y a les différentes étapes difficiles à passer. La colère, le déni, le refus, et la soif qui finit par se montrer, trop tôt, trop vite. J'ai grandi en connaissant l'existence de ce monde, sans y avoir été réellement confronté cependant, et j'ai du à cette expérience d'avoir échappé aux chasseurs de mon père après ma transformation. Qu'il s'agisse d'Edward, ou à présent d'Esmée, le monde vampirique est une inconnue dans laquelle il va lui falloir me faire une confiance absolue pour que je l'y guide. J'ose espérer qu'elle me laissera jouer ce rôle.

    "Vous n'avez rien d'un monstre. La soif est naturelle. Je vous apprendrais à la contenir. Si vous acceptez de me suivre."

    Je lui tend la main, me rapprochant d'elle de façon imperceptible, prêt à l'arrêter si elle décide au contraire de soulager cette soif lancinante sur la foule attroupée au dehors. Honnêtement, je n'y crois pas. Ça ne semble pas être dans sa nature.

    "Esmée. Ai-je l'air d'un monstre à vos yeux? Vous n'en deviendrez pas un, je peux vous le promettre. Mais il faut partir. Maintenant. Nous éloigner des hommes. Il y a un autre moyen."

    Mon regard capte le sien, désormais d'un rouge sang qui ne devrait heureusement pas rester en place plus de quelques mois, en songeant que mon organisme gavé de son sang ne doit pas offrir meilleure couleur à mon regard. Un frisson m'échappe à cette pensée. Pas la vision la plus rassurante que je puisse lui offrir, en vérité.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Je n'entends pas ses phrases. je suis ailleurs, cette soif qui me frappe aux oreilles. Pourtant sa prononciation de mon prénom me sort de ma torpeur. Je me tourne vers lui. Il me tend sa main… ses yeux … je ne peux que l'attraper cette main. Sa voix me submerge. La seule fois où j'ai vu cet homme sa voix m'a de suite apaisée et c'est la même chose aujourd'hui.

    - Non. Rien de tel!

    Dis-je d'une voix calme. Je suis ailleurs; plus rien n'a d'importance. J'ai toujours cette brulure dans la gorge, mais je me concentre sur sa voix, elle est tellement intense, tellement importante pour moi, je dois me focaliser dessus et c'est assez instinctif en réalité.

    - Quel moyen ?

    Mes phrases sont courtes, ma voix calme mais aussi très basse. J'ai confiance en lui, je sais que je le peux, que je ne le regretterais pas, je ne l'ai jamais regretté jusqu'à présent.

    Il m'emmène plus loin, loin de la ville, dans cette même forêt où j'ai sauté. J'ai pu constater tout à l'heure que mes sens c'était décuplé et je le sens encore maintenant, tandis que j'entends tout ce qui passe non loin : l'écureuil qui picore une noix, l'oiseau qui butine une fleur, l'eau qui ruisselle entre les roches, encore présente de la pluie de la vieille, la mousse sur les pierres qui en profite pour pousser et verdire… Je ne peux pas sentir tout ça n'est-ce pas ? Comment est-ce possible ? Je suis ce qu'il prétend, j'en ai la certitude même si je ne l'accepte pas.

    - Quel est ce moyen ? Je ne veux faire de mal à personne !

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Je sens cette confiance qu'elle place en moi, et qui me conforte dans l'idée que j'ai fait le bon choix en lui permettant d'accéder à ce monde plutôt qu'à un autre où je l'aurai perdue pour de bon. Si je la pense mienne pour autant? Certes non. Nous aurons bien le temps de réfléchir à ce que chacun fera par la suite plus tard. Pour le moment, d'autres impératifs me semblent plus pressants. Comme lui trouver de quoi se nourrir, alors qu'elle s'accroche à mes paroles lorsque je lui dit qu'il existe une autre solution, une qui ne fera de mal à aucun être humain.

    Je lui souris, glissant une main sur sa joue, avant de l'entrainer à ma suite, disparaissant si vite que les humains attroupés aux alentours ne verront certainement pas grand chose... d'autant plus en étant sorti par la porte de derrière, je dois dire. Nous arrivons bientôt dans la forêt, où je laisse mon instinct me guider jusqu'à la retenir derrière un arbre, l'encourageant à observer ce qui se passe de l'autre coté.

    "Les cerfs. C'est ce dont tu as besoin. Il suffit d'en attraper un, et de laisser ton instinct faire le reste."

    Je la laisse mener l'attaque, attendant que ses crocs ne se plantent dans une veine avant de profiter de la pagaille du troupeau pour attraper moi-même un autre animal. Occupée qu'elle l'est, je peux relâcher mon attention deux minutes sans risquer qu'elle ne parte sur une autre piste. Et ça tombe bien, j'ai besoin de me mettre quelque chose sous la dent, au risque de me rappeler du goût de son sang à mon prochain repas... un risque que je préfère éviter de prendre.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Je relève la tête, la bouche pleine de sang. Je finis d'avaler ce qui était resté dans ma gorge me rendant compte de ce que je venais de faire, ça avait eu du mal à passé durant un instant. Il m'avait amené ici, tout en restant loin du regard des humains ou trop rapide à leur yeux tout du moins, avant de m'inviter à chasser le cerf. Il m'avait expliqué tout cela et j'avais bondit comme une harpie sur sa proie. Vous avez l'image ? C'est en tout cas comme ça que je me voyais à présent. Il se redresse à son tour. Je tremble de tout mon corps à présent. Je me rends compte que j'ai apprécié de tuer un animal de sang froid et de boire son sang…

    - Je … je suis un monstre!

    Je me mets à pleurer sans même m'en rendre compte. Enfin à pleurer est un bien grand mot puisqu'aucune larme ne s'échappe de mes yeux.

    - Comment j'ai pu faire ça ? Je vais être obligé de faire ça tout le temps maintenant pour ne pas mourir, c'est ça ? Et c'est ma seule option pour ne pas tuer de personnes ?

    Je n'arrive à me calmer que lorsque son regard accroche le mien.

    - Je n'y arriverais jamais! Pas si vous n'êtes pas avec moi!

    Il venait de me tutoyer, je l'avais entendu. Comme jadis, lorsque nous avions fait connaissance pour la première fois et mon ventre avait toujours autant de papillons et les yeux des étoiles. Je n'osais pourtant faire de même. Cet homme restait un mystère pour moi malgré ce que je venais d'apprendre de lui. Je n'arrivais plus à le voir de la même façon. Pourtant je savais qu'il n'était pas un monstre, je le savais au plus profond de mon cœur et je savais que j'avais besoin de lui pour m'en sortir aujourd'hui.

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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    Si je m'attendais à cette réaction de sa part? Je dois dire que mon expérience en matière de transformation est assez limitée. En vérité, elle s'arrête même à Edward, qui a, lui, assez bien accepté ce que j'avais fait, pourquoi je l'avais fait, et ce que cela voulait désormais dire pour lui. J'imagine que, comme les humains sont si différents les uns des autres, il en est de même pour les vampires et leur acceptation de la situation... n'oublions pas que j'ai été assez réfractaire à l'idée, jusqu'à ce que ces cerfs me sauvent la vie.

    "Pas plus que les chasseurs qui les tuent pour le trophée. Leur sang nous sauvent. Leur chair sauvera autre chose, homme ou bête. Nous ne sommes pas des monstres. Nous prenons ce qu'il nous faut pour vivre, comme le ferai n'importe quel prédateur. Un monstre tuerait tout le troupeau pour son simple plaisir."

    Je me rapproche d'elle, glissant doucement ma main dans la sienne, l'attirant vers moi pour calmer son angoisse.

    "Tu m'as dit que je n'étais pas un monstre. Pourquoi en serais-tu un? Je t'apprendrais. Nous ne te laisserons pas devenir un monstre, Esmée, ça, je t'en fais la promesse."

    Si ce "nous" m'a échappé? En vérité, il est totalement volontaire, et j'attends de voir si elle le remarque ou non. Laisser sa curiosité chasser cette mauvaise émotion qui la traverse me semble une bonne idée sur le moment. En vérité, si Edward était ici avec nous, se serait surement plus simple de le lui présenter. Ce que mon fils pense de la transformation d'Esmée? S'il lit dans mes pensées, je ne lis pas encore dans les siennes.

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    Le docteur Cullen, Carlisle ne serait jamais un monstre, impossible. Il avait le cœur sur la main, mais effectivement vu ce que je venais de dire on pourrait penser le contraire. Je n'oserais jamais dire qu'il était un monstre, pas lui… Alors pourquoi moi je le serais ? Peut-être parce que j'avais une envie folle de tuer pour survivre et qu'actuellement je serais bien capable de tuer un humain si il se présentait un peu trop près de moi et que jamais de la vie je n'avais voulu faire de mal au moindre animal.
    Il prend ma main dan la sienne et me rapproche de lui d'un mouvement de bras. J'aurais pu le retenir bien sur, j'en avais la force, mais je n'avais aucune raison de le faire, au contraire. J'appréciais ce contact avec lui. Mon regard croise le sien et m'apaise.
    Je bois ses paroles.

    - Nous ?

    J'ai bien entendu, il a dis nous ? Qui est ce "nous" ? Il ne me laissera pas tuer des humains, ni faire un massacre avec des animaux et je l'en remercie du fond du cœur. je sais qu'il dit vrai, il tiendra parole j'en suis persuadée ! Comment ? L'instinct féminin disons.

    - J'espère être aussi forte que toi.

    Je le tutoie pour la première fois et cela ce fait naturellement, je ne m'en rends même pas compte. Je doutais de pouvoir le quitter volontairement, maintenant j'étais sure de ne jamais y arriver, à moins qu'il me rejette, ce qui était toujours une option. Il y avait une différence entre sauver quelqu'un de la mort et l'accepter dans ta vie pour l'éternité...

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    Si ma volonté était d'éloigner son esprit de sa peur de devenir un prédateur sans foi ni loi, c'est réussi. Elle tique sur ce "nous" que je prononce sans y penser, suffisamment habitué que je suis à compter Edward comme un membre à part entière de ma famille. Je souris face à la méfiance naturelle que je sens poindre en elle, décidant d'éclaircir ma pensée avant qu'elle ne se fasse de mauvaises idées. Non, aucune épouse ne m'attends à la maison... où que serait cette maison, d'ailleurs.

    "Edward et moi. Edward... je l'ai transformé pour le sauver, comme toi, il y a quelques années. Il est tour à tour mon fils ou mon frère, en fonction des endroits où nous nous arrêtons."

    Je fais une pause, lui laissant le temps de composer avec les informations que je lui donne au fur et à mesure que je les lui donne.

    "En passant, c'est un télépathe. Et je suis sur qu'il sera ravi de te rencontrer autrement qu'à travers mes pensées."

    Je manque dire qu'il sera soulagé que j'arrête de revenir sans cesse vers le visage de cette belle inconnue qui détient mon cœur depuis une décennie, mais je laisse l'intéressé en faire la remarque lui-même en temps voulu. Entendez bien que Edward a été le premier à accepter de sortir de ma tête avant que je ne lui demande... mais ajoutez un pouvoir difficile à contrôler et des pensées qui s'échappent et vous obtenez une migraine de télépathe.

    "Tu le seras. Techniquement, tu es même plus forte que moi. Tu n'aurais aucune difficulté à me repousser si tu le souhaitais. Mais j'ai confiance. Tu es une bonne personne, Esmée, et je sais que si je te propose d'aller chasser le cerf plutôt que suivre l'odeur du village, tu me suivras."




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    Je ne quitte pas l'homme-médecin des yeux. Sa présence, son regard me rassurent. Je lui fais confiance. il y a longtemps que je n'ai pas ainsi fais confiance à un homme, à qui que ce soit enfaites homme ou femme. Tous ne me rappelaient pas mon époux certes, mais si même mes parents m'avaient abandonnée à mon sort, tous le pouvaient un jour où l'autre. Il n'y a bien que mon frère et cet homme face à moi en cet heure qui ne l'avait pas fait.
    Je n'oublierais jamais ce regard qu'il a posé sur moi il y a dix ans, dans son cabinet de campagne, loin de tout, mais surtout proche de nous et ça il fallait en profiter à l'époque, quoique c'était toujours plus ou moins le cas à bien y réfléchir.

    Il évoque un homme du nom d'Edward. Il passe pour son fils ou son frère au fil de leurs pérégrinations. Je suis heureuse que l'une d'entres elles les aient amenés jusque ici.

    - Autrement ? Il est là, il nous entend ?

    Je ne suis pas sûre d'avoir comprit ce qu'il m'a dit. Le mot même de télépathe m'a échappé. Déjà vampire j'ai du mal à encaisser, alors télépathe faut peut-être pas trop en demander. Je zappe donc ce passage de notre discussion, volontairement ou involontairement ça je me le demande encore.

    - C'est une habitude de voyager avec ceux qui sont sauvé ? Enfin je veux dire, c'est quoi le programme maintenant ?

    Si il tenait a rester seulement avec cet Edward, j'en serais malheureuse, mais je ne pourrais qu'acquiescer et tenter tant bien que mal de faire mon chemin, mais en même temps il m'a dit qu'il allait m'empêcher de tuer des humains et pour ça faut bien qu'il soit à mes cotés. Mais ça ne pourrait être que temporaire … Après tout nous ne nous connaissons pas, même si mon cœur me dit tout le contraire.
    Un coup de foudre ? Je le crois! Un amour d'adolescente ? Plus surement. Mais l'un n'empêche peut-être pas l'autre.


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    Je souris face à sa question, innocente, de celles qui montrent sans vouloir l'affirmer qu'on n'a pas compris un traitre mot de ce que l'on vous dit en face.

    "Il n'est pas assez proche pour nous entendre, non. Mais il peut entendre les pensées de ceux qui sont près de lui. Et je suis très mauvais pour dissimuler mes pensées. Je te rassure, il s'efforce de respecter l'intimité de chacun. Mais comme tout don, il échappe parfois à son contrôle."

    Je relâche sa main pour laisser mes doigts venir rejoindre sa joue, que je caresse tendrement alors qu'elle me demande ce que l'on fait à présent.

    "Il n'y a eu qu'Edward, avant toi, alors je n’appellerai pas cela une habitude. Il est libre de partir quand il le veut, de même que tu es libre de ne pas me suivre si tu le désire. Mais j'espère que tu me suivras tout de même."

    Mes yeux ne lâchent pas les siens, imprimant ses prunelles écarlates - qui, je l'espère, seront bientôt aussi dorées que les miennes le sont en temps normal - tout comme en trop peu de temps j'avais su imprimer ses yeux bruns de jadis. Si je me demande ce qui lui passe par la tête en ce moment, je me dis que le fait qu'elle ne m'ait pas repoussé pour aller saigner la moitié du village est de bon augure. Cependant, je sais que la faim ne va pas tarder à se faire sentir, et qu'il vaudrait mieux que nous nous éloignions de cet endroit le plus tôt possible.

    "Quoi que tu décides, laisse-moi te mener à ton prochain repas. tu ne voudrais pas blesser qui que ce soit, j'imagine."



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    Carlisle m'explique que pour l'instant Edward ne peut pas nous entendre, ni lire en moi, dans mon esprit. Je soupire de soulagement. Il pose sa main sur ma joue et la chaleur monte en moi. Je pense être rouge écarlate, mais il s'avère que non.Il m'invite à le suivre pour me caler un coin avant de prendre la moindre décision.

    - Pour l'instant ça va. C'est assez bizarre comme ça. Est-ce qu'on pourrait aller se balader un peu ? Je te le dirais dès que j'aurais de nouveau ... soif, je te le promets !

    Je prends déjà la direction de la porte, par instinct; non par mon odorat, mais par mon ouïe, mon toucher. Je sens que tout mon être à changer, surtout depuis que ce sang à toucher mes lèvres, je dois découvrir ce nouveau monde qui s'ouvre à moi.
    Je souris de toutes mes dents. Je ne suis que félicité.

    - S'il te plaît !


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    Mourir, enfin... il était temps ... ou pas!

    J’acquiesce doucement à ses paroles tout en la rejoignant sur le pas de la porte. Prenant doucement sa main dans la mienne, de nouveau. Si j'aurai souhaité, à l'époque de notre première rencontre, avoir plus de temps pour apprendre à connaitre cette jeune humaine dont le souvenir m'est resté dans la tête tant de temps durant, je vois aujourd'hui les possibilités qui s'offrent à nous, l'éternité qui s'ouvre devant nous. Du moins, si elle est partante pour envisager ce "nous". J'ai été honnête avec elle. Je souhaite ardemment qu'elle accepte de demeurer avec Edward et moi. Mais dans le même temps, si elle désire poursuivre sa route seule, je ne l'en empêcherais pas.

    "Ça me va. Mais restons néanmoins à l'écart de la population. Je ne te crains pas, à leur égard. C'est eux que je crains, au tien. Les hommes ont parfois des réactions peu amènes face à ce qu'ils ne comprennent pas. Ton apparente vitalité, la couleur de nos yeux..."

    Elle n'a pas besoin d'un dessin pour lui expliquer la situation. Nous avons plusieurs décennies d'écart, et venons de contrées bien différentes, mais j'imagine qu'elle a autant grandi dans les histoires et autres légendes que moi. La différence certainement, étant que mon père connaissait l'existence de ce monde, ce qui a tendance à donner une toute autre dimension aux histoires...

    "Viens, suis moi."

    Je tire légèrement sur sa main, l'entrainant à ma suite alors que je me dirige vers la forêt proche. Mon odorat fera le reste pour éviter de croiser qui que ce soit parti relever ses collets ou chasser le champignon sauvage.



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