Je me suis réveillée il y a quelques jours et depuis je tente de me retrouver dans cette ville. Les choses ont commencé à s'organiser. Je me suis proposé pour enseigné aux plus jeunes. Je me suis dit que retrouver ma place d'institutrice pourrait me faire du bien. il y a longtemps que je ne l'ai pas fait, mais je suppose que c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Je venais tout juste de me proposer, il n'y avait plus qu'à attendre qu'on me recontacte.
Après ça j'avais décidé d'aller prendre l'air. Pourquoi la forêt ? Me nourrir? Non je ne pensais pas y voir grand monde, mais c'était justement le but. Je prends l'air. je m'imagine déjà un peu entrain de donner cours aux jeunes. Honnêtement, j'ignorais complètement les programmes de ces dernières années, J'ignorais qui allait prendre cette décision d'ailleurs, mais je savais pouvoir leur apporter des choses, même si j'ignorais encore quoi.

Arrivée à la lisière de la forêt, je sens une odeur bien connue:  celle d'un vampire. Un vampire rencontré il y a plusieurs siècles et que je n'ai pas revu depuis quelques décennies. Lorsqu'il avait fait appel à moi la dernière fois, il était à Forks avec sa petite famille. Si il y a bien un vampire que je vois avec une famille, c'est bien lui : Carlisle. Je l'entends prononcé mon prénom et rapidement j'arrive à sa hauteur. Il est devant moi. Un large sourire fend mon visage tant je suis heureuse de le revoir. Il a les yeux dorée, il vient de se nourrir je suppose, pour qu'il vienne ainsi dans la forêt. Je ne m'attendais absolument pas à le voir ici. Il me serre dans ses bras et je fais de même. Je suis vraiment très heureuse de le retrouver.

- Je suis contente de te voir Carlisle. Si je m'attendais...

Il me signale que je suis toujours la bienvenue, mais étonnement j'en doute. je ne me suis pas pointé quand il a eu besoin de moi face à Volturi pour sa petit-fille et il me dit que je suis la bienvenue, pas sûre que le père et la mère de l'enfant soit du même avis. Même lui ne devrait pas être ravi de me voir alors que je lui ai fait faux bons.

- Je me suis baladé un peu partout aux Etats-Unis et j'envisageais même de retourné à Londres avant de me réveiller ici... Tu ne m'en veux même pas un p'tit peu ?

C'est quelque chose que je comprenais difficilement et pourtant je me disais qu'il était sincère. Je n'avais jamais vu Carlisle mentir. Pas une fois depuis tout ce temps que je le connais. Pas sûre que la réciproque sois aussi vraie, j'étais même sûre du contraire à vrai dire.

Ce n'était pas du tout dans mes projets de le croiser. J'avais honte de l'avoir abandonné face aux Volturis. mais c'était justement cette menace mon plus gros problème dans cette affaire. Ils étaient flippants ces types; sans parler des jumeaux. Rien que d'y penser j'en avais froid dans le dos.

- Oui j'ai apprit pour Irina Denali, je suis désolée. Je sais que vous étiez proche.

Ma main dans la sienne, mon sourire c'est effacé à la pensée de ce vampire mort dont les Cullen se disent parent. C'est un tragique événement, mais je vais tacher de ne pas assombrir davantage ce tableau si j'en suis capable. Londres? Il y a bien trop longtemps que je n'y ai pas mit les pieds. La dernière fois ? Lorsque je suis partie avec Dracula, poursuivit par Jonathan et les autres. Je crois qu'en y retournant, j'avais peur de le croiser, enfin plutôt de croiser son fantôme.
Carlisle lui ressemblait un peu dans le fond, peut-être est-ce pour ça qu'il m'avait attiré à l'époque, qui sait ? Le côté croyant? Je doute que Carlisle le soit resté depuis que son père et ses amis l'ont poursuivit comme un monstre. Non je ne sais pas, ce n'est pas le physique non plus. Peut-être une histoire de caractère tout simplement, ou de ville natale, lui aussi vient de Londres.  Bref, peu importe! Il aurait toute les raisons du monde de ne pas y retourner, mais visiblement ça ne l'arrête pas.

- Non tu crois ? lui dis-je avec de nouveau un sourire au lèvres. Sans compter cette ville, Forks. Je ne comprendrais jamais ce que lui et sa famille avaient trouvé à cette ville, excepté le temps idéal pour des vampires. Denali, ça au moins c'était chouette comme patelin, si on aimait se perdre, loin de tout bien sur.

- Et toi depuis le temps ? Quoi de neuf ? Ça lui fait quel âge à la petite ?

Intriguée? Curieuse ? Tout cela à la fois je suppose; Je n'avais jamais rencontrée d'hybride. Mais surtout j'appréciais la famille Cullen. Si seulement Dim et moi avions pu être comme ça!

Je sers un peu plus sa main en signe de réconfort, pour montrer que je suis de tout cœur avec lui. Pas besoin de mot pour ça.
Forks, la ville qui voit les Cullen y vivre très régulièrement. Il ne se lasse pas de cet endroit, de ces habitants, de cette météo... Oui bon d'accord la météo est idéale pour nous vampires, pour ne pas nous faire repérer, mais bon un brin de soleil de tant à autre ça ne fait pas de mal non plus.

- Et bien dis toi qu'ici vous avez déménagé en quelque sorte. D'ici qu'on trouve un moyen de sortir de cette "prison" les humains auront oublié et vous pourrez y retournés...

Enfin oublié ? Disons que ça leur semblera peut-être superflus après tout ça.
12 ans ? Oula, le temps passe vite, ou pas. des fois ce temps qui s'écoule me semble bien étrange. Autant pour des humains ça passe toujours trop vite, autant pour moi c'est un peu comme si c'était hier. D'ailleurs faut que j'y fasse gaffe à ça, parce que à force de se foutre de ce temps qui passe, je vais me faire zigouiller par un Volturi ou un chasseur sans m'en rendre compte et sans avoir fait tout ce que je voulais. Il me propose qu'on se rencontre, j’acquisse je serais ravie de faire connaissance avec les deux derniers membres de sa famille, enfin si elles veulent bien. Parce qu'autant Carlisle à le pardon facile, autant elles je ne sais pas, je ne les connais pas... On verra!

- Les migraines ? Je hausse un sourcil en signe d'incompréhension. "Oui avec plaisir. Rien qu'à t'écouter parler d'elles, je serais enchantée de faire leur connaissance." Et j'étais sincère. raconté des amis de Carlisle était toujours un plaisir pour moi, alors sa famille d'autant plus.

Il en vient ensuite à évoquer Dmitri. Le rouge me montrais aux joues si seulement mon sang circulait encore dans mes veines. Que lui répondre ?

- Aux dernières nouvelles il est avec une belle rouquine!

Sujet qui fâche ? Non du tout quelle idée! Je me fais très bien qu'il est pu faire sa vie sans moi, pfff ça me fais ni chaud, ni froid son histoire.

Oui c'est possible aussi ça! Et honnêtement, je ne suis pas pressée de repasser par cette étape. Une fois au fin fond du Kansas durant plusieurs mois ça m'a suffit, maintenant je me fais discrète. J'étais en danger ambulant à l'époque. Je faisais de vrais carnage, c'était un désastre. C'était encore pire une fois Dmitri partit, un monstre, sans pitié, sans âme, sans cœur. L'arrivée de Carlisle dans ma vie m'avait apaisé. Il avait une telle bonté en lui. Au début j'en avais rit et ensuite j'avais approuvé. Ça lui était tellement facile, ça paraissait évident à le voir que c'était une bonne solution. Alors pourquoi n'avais-je pas accrocher? Je n'en sais rien, un manque de volonté probablement. Mais je m'éloigne du sujet là, non!
Il me parle ensuite de migraines causés par ses enfants. De mon côté, je n'ai pas la moindre idée des soucis que peuvent nous causer des enfants; pas eu le temps d'en faire. Ils ont du faire de belles conneries, mais vu qu'ils n'en parlent pas, j'évite le sujet... peut-être plus tard, sil il en a envie... Il sait qu'il peut me parler quand il en a envie, besoin. Enfin bref c'est open bar quoi. Enfin vous m'avez comprit!

- Quelle idée de faire des gosses !

Je me moque gentiment de lui, sachant qu'à sa place j'aurais adoré avoir des enfants, les miens, ou des infants, mais l'occasion ne sait jamais présenté, pis honnêtement avec Dmitri, vu le peu que ça a duré, je me souviens même pas si on a évoqué une fois ce sujet. On était trop occupé a bouffé, enfin moi j'étais trop occupée à ça en tout cas.
Il me dit ensuite que nous trouveront bien un moment pour en reparler et faire connaissance toutes les trois. J'ai hâte!
Je lui parle de cette rouquine, aperçu aux bras de Dmitri. Elle était magnifique. Il m'avait remplacé s'était évident. J'avais mal rien que dit penser. Carlisle replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. La présence de Carlisle m'a toujours apaisé et malgré le sujet ça marche encore aujourd'hui. Enfin à peine un quart de seconde, car une voix se fait entendre. Celle d'un homme brun. Il se tient non loin de nous. Pourquoi n'ai-je pas senti sa présence plus tôt? Aucune idée. peut-être parce que je n'avais pas envie d'y croire? peut-être a-t-il était vraiment discret... je ne sais pas et franchement c'est le cadet de mes soucis actuellement.
Un décoloré aux dents de lait ? De qui il ... ? Je tourne le regard vers Carlisle; il ne parlait pas de lui, si ? Sur le coup je ne réalise pas qu'il est devant moi... après tout ce temps, cela me paraît insensé et pourtant! C'est quand il parle d'être content de me savoir en vie que je réalise et évidemment je prends la mouche :

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Et moi qui pensais que tu t'acharnais à mettre le plus de distance possible entre nous, y a un truc qui doit m'échapper!

Je ne sais pas faire semblant, quand j'ai mal je hurle, quand je suis heureuse je le montre aussi que je le veuille ou non d'ailleurs. Alors là, c'est trop me demander que de ressentir quelque chose et ne pas lui montrer. J'ai envie de lui sauter à la gorge, de l'étriper. il se barre et il revient comme ça au bout de 200 ans et vous allez voir que ça va être de ma faute si il est pas revenu avant... Bon ok surement un peu, mais bon, faut pas me demander d'être rationnelle en plus du reste.
Je suis un peu gênée. Aussi bien de sa réaction, que de ce qu'il ne montre pas encore. sans parler de moi. Il me croit avec Carlisle, soit je n'irait pas le contredire, ça lui ferait trop plaisir. J'aime pas faire rentrer Carlisle dans ce jeu là, surtout que j'apprécie Esmée, je l'estime même je dirais, mais là si il me cherche la dessus, il va me trouver. En parlant il s'est rapproché de moi. Son odeur m'entoure désormais, quitte à effacer celle de Carlisle, du moins dans mon esprit. Si j'avais encore du sang dans les veines, il ne ferait qu'un tour avant de venir cogner à la porte de mon crâne comme un pivert. J'en ai limite le tournis de tout ce que sa présence fait remonter. Tout l'amour que j'ai pu éprouver pour lui et toute la haine à son départ, à sa fuite. Je le hais pour ça, mais je l'ai dans la peau, je l'aime plus que tout.

- Oh j'y ai déjà pensé. Mais avec un père c'est encore mieux. Et... fin tu vois!

Et puis je me voyais mal avec un nouveau né, encore moins si c'était pour l'abandonné peu de temps après parce qu'il m'agace ou parce que je ne l'aime plus. Je ne suis pas un ange, mais de là à faire ce qu'on m'a fait à un autre, il y a des limites.
Lorsque Dim approche, je ne peux m'empêcher d'avancer. la colère me monte au nez, j'ai les yeux qui brillent. Je voudrais hurler, lui dire à quel point ça fait mal d'être abandonné et de revoir le sujet de votre abandon à quelques mètres de vous. Je ne souhaite ça à personne. Et pourtant je l'ai dans la peau, je l'aime... à en crever! Carlisle attrape mon bras pour m'empêcher d'aller plus loin, soit par peur qu'il me fasse du mal ou que je puisse en faire et regretter ensuite... allez savoir. Mais ça a le don de me calmer assez vite.

- Comment ça j'étais avec Carl', de quoi tu parles ?

Je suis réellement étonnée. J'ai été si peu longtemps avec Carlisle en tant que couple que je m'étonne qu'il puisse en être au courant.

- Nous sommes amis. Peux-tu en dire autant avec ta rouquine? Vous aussi aviez l'air bien ensemble.

Qu'est ce que le régime alimentaire de Carlisle vient faire là encore. Il m'agaceeeee! J'ai envie de l'étriper, mais je suis toujours retenue.

- Herbi quoi? J'ai vraiment une tête à être végétarienne ?

Je passe mes mains devant mon visage pour qu'il voit bien mes yeux rouge. Non c'était vraiment pas pour moi ça.

- On devrait y aller Carl', je pense que je vais devenir méchante là!

Je l'attrape par le bras et je commence à avancer, enfin reculer, enfin vous m'avez comprit, je veux partir de là quoi.

Nous voilà installé dans une belle petite maison. Encore une fois il y avait de la place pour tout le monde, donc c'était relativement grand en faites, mais vu qu'il n'y avait pas d'habitants, notre décision de nous y installer avait été relativement rapide. Carlisle s'était absenté et de mon côté pour l'instant je n'avais pas vraiment repris mon travail, je m'occupais de ci de là. J'avais donc pris le temps de me balader, de découvrir un peu cette ville si étrange. Dès le premier jour nous avions comprit que nous ne pouvions pas en partir, que nous étions retenu par un sortilège, mais elle nous réservait encore bien des mystères.
Non loin de la forêt, je me décide à aller boire à la source. Ça me fera du bien, pas que je sois grandement assoiffée, mais bon, ça ne peux pas faire de mal non plus.

J'allais me jeter sur un lièvre lorsque j'entends des voix un peu plus loin, quelques centaines de mètres. Je reconnais celle de Carlisle et la voix féminine ne m'est pas inconnue non plus, sans que je remette un nom dessus et l'autre, je ne vois pas par contre. Je me rapproche donc assez rapidement. je suis curieuse, je veux savoir de quoi il s'agit; et non pas le moins du monde jalouse, j'ai confiance. Sur place je me trouve avec Carlisle et son amie Mina sur ma gauche et un autre vampire sur ma droite.

- Mina ? Bin ça alors? Toi aussi tu es là? Ça fait plaisir de te voir!

Non pas de rancœur vis à vis de sa réponse négative la dernière fois. Je ne suis pas plus jalouse quand je vois la main de Carlisle autour de son poignet. je sens rapidement la tension qu'il y a entre ses trois là sans que je n'en comprenne la raison d'ailleurs.

- Mais je peux savoir ce qu'il se passe ici ?

Je tente un regarde vers l'homme face à eux. Qui est-il? Pourquoi Mina est dans cet état là. J'ai entendu des bribes de conversations, mais de là à avoir comprit, il y a un monde.

Alors que j'allais partir, Esmée fait son apparition. Elle est toujours aussi aimable, gentille, rayonnante. Elle a tout pour elle, même le blondinet herbivore dont Dim est jaloux. Pas que j'ai envie d'un Carlisle près de moi, mais pour dire quoi, il a pas à être jaloux. Je suis sur le point de répondre à Esmée, mais avant je repense à l'une de ses phrases :

- Pas duré ? Tu te fous de moi! Y a plus de deux cents ans que t'es partit. je t'ai attendu. T'es partit comme ça... Tu voulais que j'apprenne ? Bin regarde où j'en suis, j'ai apprit, mais c'est pas grâce à toi!

Si je suis toujours en colère ? Non pas vraiment, je suis juste déçue par sa réaction. Pourquoi il m'a fait ça, j'avais besoin de lui, il avait tant à m'apprendre encore et surtout je l'aimais, je l'aime encore bien plus que je ne veux l'admettre.
Après un instant de silence, je détourne le regard et me dirige vers Esmée. je vais la saluer, après tout il n'ont pas besoin de voir ça, ni elle ni Carlisle. Je la sers dans mes bras et l'embrasse sur la joue.

- Je suis ravie de te voir! Ça fait un baille! Carlisle me disait justement que la famille grandissait bien, la p'tite Nessie est devenue grande. J'ai hâte de faire leur connaissance à elle et sa maman.

Carlisle répond encore à Dmitri et le présente à Esmée. Alors à part que c'est pas MON Dmitri, il a bon.

- Ça ne l'est plus depuis deux cent ans, tu es gentil!

BIPP!!! Faux, archi-faux. je ne suis même pas crédible je pense. J'essuie une larme sur ma joue avant de me tourner de nouveau vers Dmitri. J'ai le cœur en miette rien que de le voir. J'ai mal.

- De tous les vampires du monde, fallait que je tombe sur toi ici! C'est belle est bien une prison!

Lorsque j'approche et demande une ou deux explications pour rentrer dans le bain, Carlisle approche rapidement et m'embrasse, m'enlace. Il s'explique avec le blondinet. Ah parce qu'il a cru que Mina et lui était ensemble. ca a été le cas, mais il y a longtemps et j'ai toute confiance aussi bien en mon époux quand notre amie pour que ça n'arrive plus. Et puis comme il le dit si bien, elle n'a d'yeux que pour lui alors franchement...
Mina a des mots extrêmement dur envers cet homme. Je ne l'ai jamais vu comme ça. elle qui a toujours un mot gentil, une petit blague à sortir pour ranimer une discussion, un peu à la Alice mais avec le style de son époque, celui de sa transformation; c'était plutôt agréable donc, mais là ... Dmitri s'approche d'elle, passe sa main sur sa joue avec beaucoup de délicatesse, l'embrasse à la volée et part, avant que j'ai eu le temps de dire ouf. Il est vraiment partit là ? Oui bon la discussion n'était pas très viable mais bon. Maintenant il allait falloir résonner la dame et ça ça ne sera pas chose aisé.

- Ça va aller ?

Je me détache de l'étreinte de Carlisle pour m'approcher de mon amie. Oui c'est une question idiote, mais même moi j'ignorais quoi dire en un tel instant. C'était dur, surtout après tous ces mots/maux échangé entre eux. Je l'attrape par l'épaule pour lui faire part de mon soutien.

- Carlisle nous pourrions peut-être passé à la maison ? Nous y serrions plus à l'aise pour discuter!

Si je suis dure avec lui, si je ne mâche pas mes mots? Oui probablement, mais j'ai eu si mal. Son absence a été un calvaire, sans parler de le voir dans les bras d'une autre alors qu'il m'avait quitté. Je l'ai haït, mais je l'aime tant. c'est ça le pire. Ma colère redescend en voyant Esmée surgir d'entre les arbres. Elle est si calme, si douce que je ne peux qu'être touché par ça. Je me tourne donc vers elle pour la saluer. j'essuie une larme, puis regarde Dmitri avec une dernière parole plus que blessante à son égard, mais sans monter dans les tours, très came, je crois que c'est ça le pire à vrai dire, le ton de ma voix à cet instant précis, mais je n'arrive pas à en être désolée, à m'excuser pour ça, pas maintenant. Il est près de moi en un pas. Il caresse délicatement ma joue, me vole un baiser et disparaît dans le vent aussi vite qu'il était apparut tout à l'heure. Je reste un instant le regard rivé sur l'endroit où il se tenait juste avant. j'ai envie d'hurler, mais je n'en fais rien. il a fuit une fois encore. Ça ne devrait plus m'étonner. Esmée arrive bien vite à ma hauteur. Elle me demande si je vais bien et honnêtement à part lui répondre que je vais tout faire exploser dans les environs, Je hausse simplement les épaules, comme une gamine. Elle et Carlisle m'invite ensuite à aller jusque chez eux afin d'être au calme pour réfléchir. je ne sais que dire. ils n'ont pas à supporter mon caractère chiant et d'autant plus chez eux.

- Je vais pas vous embêter. Je vais être de mauvaises compagnie.

Pourtant je sens le regard d'Esmée sur moi, vous savez ce regard insistant, mais compréhensif à la fois qui est fait pour qu'on craque à la demande de la dite personne et bien là c'est exactement ça et en plus ça marche plutôt rapidement.

- D'accord, d'accord, je vous suis.

Je tente un léger sourire. Esmée enlève ses mains de mes épaules et me prend la main pour me diriger vers leur maison en ville. Nous y arrivons assez rapidement grâce à notre super vitesse. Carlisle n'est pas loin. Je prends quelques instants pour l'observer, elle est magnifique comme la précédente. ils ont toujours eu bon gout pour ces choses là, surtout Esmée, c'est son truc quoi!

Nous sommes sur le pas de la porte. Je reste stoïque devant la demeure, elle est superbe. Esmée m'invite à entrer. Les yeux grand ouvert à la vue de ce salon magnifique.

- Tu as toujours eu bon gout pour la décoration Esmée. Tu as déjà eu le temps de faire tout ça depuis que nous nous sommes réveillés ?

Esmée n'a pas le temps de me répondre que Carlisle nous rejoint. Il nous propose un verre. J'acquiesce  d'un hochement de tête. Esmée également. Elle le suit du regard, un regard amoureux. L'un de ces regards que je pourrais avoir envers Dim si il n'avait pas quitté ma vie il y a si longtemps. Son baiser était comme un coup de poignard en plein cœur, malgré tout l'amour que je pouvais lui porter.

- Je prendrais une vodka s'il te plaît!

- Carlisle, il doit bien nous rester une bouteille de champagne non? Nous devons fêter nos retrouvailles dignement. Tu boira ta mixture plus tard!

Esmée n'avait jamais aimé la vodka, trop rude pour un palet comme le sien. Je ne m'empêchais donc pas un sourire à cette parole. Je ne lui dirais pas non au vu de la dernière phrase de Carlisle dans la forêt. Je n'avais de toute façon aucune envie de me battre avec mes amis.

- Si il faut ça pour ne pas réveiller la lionne, je ne dis pas non!

Je suis réellement heureuse de les voir tous les deux et durant un petit moment j'en oublie Dmitri. Tout du moins jusqu'à ce que Carlisle revienne à la charge.

- Pourquoi en aurait-il envie? Pourquoi m'embrasser? Je ne comprends plus rien

Durant un instant je pars dans mes pensées. Cet homme a fait de moi ce que je suis. il m'a transformé en vampire, il m'a apprit à me contrôler, il m'a apprit l'amour autrement; mais visiblement tout ça n'a pas suffit. Je ne lui suffisais pas, malgré toutes mes imperfections, Il a préféré partir, c'était plus facile. Je ne suis pas parfaite et encore moins à l'époque, mais c'est pas en partant qu'il m'a rendu meilleur. Il me fallait juste un peu de temps, certains rencontre aussi probablement comme celle de Carlisle et de sa famille, mais je suis persuadée que je les aurais rencontré de toute manière à un moment donné. c'était écrit. Une telle amitié ne s'invente pas. Je me mets à rêver, à rêver à un monde ou ne nous serions pas quitter, mais mes amis ont raison je peux peut-être encore changer ça avec un peu de temps et de patience. Ce rêve bleu, c'est un nouveau monde en couleurs où personne ne nous dit : "C'est interdit de croire encore au bonheur".

Je reviens à moi quand Carlisle évoque Londres et les boissons locales. Non effectivement la vodka n'en fait pas partit. Je ne me suis même pas adonné à ce plaisir avec lui, mais après, comme un moyen de le garder près de moi toujours, même si avec le temps je n'y pensais plus, c'est encrée en moi comme l'amour que je porte à cet homme. Je regarde mon ami avec de gros yeux, mais je ne relève pas. Je ne lui ferais pas ce plaisir. Carlisle évoque sa réaction et son amour flagrant pour moi. Parait que si on est jaloux c'est qu'on aime. ouais peut-être, surement même, parce que moi je crève de jalousie qu'il soit avec une rouquine ou une autre, ça fait toujours un mal de chien.

- Oui tu as surement raison Carlisle. Mais je fais quoi maintenant avec ça, moi ? Il dit qu'il est partit pour que j'apprenne, j'ai apprit. Tu dis qu'il est toujours aussi amoureux que je le suis, mais tellement de temps a passé depuis; on a changé lui et moi c'est inévitable. On a perdu tant de temps, du temps qu'on ne rattrapera jamais; Et si on avait passé notre tour...

C'était très égoïste de ma part de dire que le temps perdu je ne le retrouverais jamais sachant que je suis "immortelle" contrairement aux humains", mais après tout nous aurions pu mourir mille fois en 200 ans et nous serons peut-être mort demain. tout ce temps gâché, parce que je n'étais pas le nouveau né le plus attentif et que j'avais soif de sang ... Je ne suis pas d'accord. il savait à quoi il s'engageait en m’amenant dans son monde, il aurait du insister d'avantage. C'est ce sentiment d'abandon de la part de la personne que l'on aime le plus qui fait mal, le reste à côté tout ce que je peux lui reprocher ce sont des broutilles.

Esmée n'envisage même pas la situation dans laquelle son amie s'est retrouvée.Elle ne supporte déjà pas d'être plus d'une journée loin de lui, alors deux cent ans et des bananes? Non c'est impensable. La main de Carlisle glisse dans la sienne. Ils sont si heureux tous les deux, ça fait plaisir à voir, un tel amour et si rare, si beau. Je les laisse un instant, je me tais. Touché, coulé Carlisle : le temps n'ai pas une excuse, je le sais bien. Pourtant c'est plus facile.

- Vous vous aimez tous les deux c'est flagrant, Mina. Tu devrais déjà être entrain de lui courir après pour le retrouver, pour "rattraper ce temps perdue".

Nous buvons tous un peu de champagne, le temps pour moi de réfléchir deux secondes. Esmée joue les mamans, oui aussi avec ses amis, c'est plus fort qu'elle je crois. mais j'apprécie le geste et ses conseils judicieux... sauf que lui courir après... si si j'en meurt d'envie, mais pfff je sais pas. Les dernières phrases de Carlisle termine de me convaincre. Je dois le retrouver. Je dois parler avec lui. Rien que son odeur tout à l'heure m'a fait chavirer, alors là toute cette discussion...

- Vous m’excusez je dois parler avec lui. Vous avez raison je ne dois pas laisser passer cette chance, si j'en ai une, mais au moins je serais fixée.

Je les embrasse, je dépose mon verre sur la table et je suis dehors avant qu'ils aient eu le temps de dire ouf. Je retourne à mon point de départ dans la forêt. Je dois retrouver sa trace. je remonte sa piste grâce à mon odorat. je tombe sur un énorme bâtiment d'ou émane une odeur d'alcool. Je vois son nom en haut du bâtiment, je comprends qu'il a monté une boite de je sais pas quoi. Je n'ose pas rentrer, ça me freine. Je ne tiens pas à me taper l'affiche devant des dizaines de personnes. je reste là un long moment. Je finit même par me caler contre un arbre, jusqu'à ce qu'il sorte des heures plus tard. J'ai eu le temps de réfléchir à ce que j'allais lui dire. Je suis posée lorsque je vais vers lui. Nous nous expliquons. Tout ne seras pas régler aujourd'hui, mais nous aurons fait un grand pas.